P4-13 Troubles du comportement et lipides dans les démences - 13/11/09
Résumé |
Introduction |
Les troubles du comportement constituent une des complications majeures des syndromes démentiels. Des symptômes dépressifs et une plus grande fréquence de suicides et de comportements violents ont été reliés un taux bas de cholestérol dans un grand nombre d’études épidémiologiques. L’apolipoprotéine E (apoE) joue un rôle majeur dans la régulation du métabolisme du cholestérol. Sa forme 4 est un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. L’objectif de notre étude visait à rechercher s’il existait une relation entre le taux de cholestérol et l’existence de troubles du comportement parmi les patients souffrant de démence, vus en consultation mémoire.
Matériel/Méthodes |
Nous avons étudié 252 patients d’âge moyen 79,6 ans (56-95), souffrant de démence (MMS moyen 19,1 ; 4-29), vus en consultation mémoire et ayant bénéficié d’un bilan lipidique et d’une caractérisation du génotype de l’apoE. Dans tous les cas, un accompagnant a pu indiquer s’il était apparu récemment un trouble du comportement (idée délirante, hallucination, agressivité, symptômes dépressifs, anxiété, exaltation de l’humeur, apathie, désinhibition, instabilité de l’humeur, comportements moteurs aberrants, troubles du sommeil et troubles de l’appétit).
Résultats |
Il existait au moins un trouble du comportement chez 233 patients. Les patients étaient porteurs d’au moins un allèle 4 dans 43% des cas (5% homozygotes). Treize patients avaient un taux très bas de cholestérol (<5e centile : 3,94). Les 17 patients présentant des symptômes de désinhibition avaient une cholestérolémie significativement plus élevée (6,3 vs 5,7 ; p< 0,05) que les patients n’en présentant pas. Les 64 patients présentant des troubles du sommeil avaient, en revanche, une cholestérolémie significativement plus basse (5,4 vs 5,9 ; p<0,01) que ceux n’en présentant pas. Ils ont également plus souvent (11% vs 3,6% ; p< 0,05) une cholestérolémie inférieure au 5e centile. Indépendamment du taux de la cholestérolémie, les 12 patients homozygotes pour l’allèle e4, ont plus souvent des comportements moteurs aberrants (33% vs 9% ; p<0,05) que les patients homozygotes ou non porteurs de l’allèle. Une analyse selon les différentes formes de démence sera discutée.
Conclusion |
Les relations entre la cholestérolémie, ses mécanismes de régulation et les symptômes des démences sont complexes et méritent des analyses affinées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 165 - N° 10S1
P. 100 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.