Pathologies du récepteur V2 de la vasopressine : diabète insipide néphrogénique congénital et syndrome d'antidiurèse inappropriée néphrogénique - 13/11/09
pages | 8 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 2 |
Résumé |
Le diabète insipide néphrogénique congénital (DINc) est une pathologie héréditaire rare. Elle comporte des formes de transmission liée à l'X (90 % des cas) et des formes de transmission autosomique récessive ou dominante. Elle est caractérisée par une incapacité du rein à concentrer l'urine par résistance du tube collecteur à l'action de la vasopressine. Dans la forme liée à l'X, l'expression clinique est souvent très précoce chez le garçon avec, dès la période néonatale ou au moment du sevrage du lait maternel, une attirance pour l'eau, une prise de poids insuffisante et parfois des accidents de déshydratation hypernatrémique. Chez les filles transmettrices, la symptomatologie est variable, mais peut également être significative. Ces formes sont secondaires à des mutations du gène codant le récepteur V2 de la vasopressine, localisé en position Xq28, responsables d'une perte de fonction de ce récepteur. Certaines de ces mutations peuvent entraîner un phénotype intermédiaire dont le diagnostic peut être décalé. Les formes de transmission autosomique, récessive ou dominante, s'expriment également précocement et de manière équivalente dans les deux sexes. Elles sont secondaires à des mutations du gène codant le canal à eau aquaporine-2, situé en position 12q13. Le traitement reste symptomatique. Il vise à réduire les besoins en eau par l'instauration d'une diète hypo-osmotique et l'utilisation d'hydrochlorothiazide et d'indométacine. Il reste délicat quel que soit l'âge, en particulier chez le nourrisson. Il a pour but de maintenir un état d'hydratation suffisant et de prévenir les accidents de déshydratation hypernatrémique. Des perspectives de traitement spécifique de patients porteurs de certaines mutations du gène du récepteur V2 de la vasopressine, par des antagonistes non peptidiques de ce récepteur agissant comme des molécules chaperonnes, semblent réelles. Récemment ont été rapportés des cas de patients présentant un phénotype inverse au DINc, décrit sous le nom de NSIAD (nephrogenic syndrome of inapropriate antidiuretic hormone secretion ou syndrome d'antidiurèse inappropriée néphrogénique), lié à des mutations activatrices du gène du récepteur V2. La conformation active qu'ont, en permanence, ces récepteurs mutés, entraîne chez les patients concernés un phénotype de type « sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique » alors que le taux circulant de cette hormone est en fait effondré.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diabète insipide néphrogénique congénital, Hypernatrémie, Récepteur V2 de la vasopressine, Canal à eau aquaporine-2, Syndrome d'antidiurèse inappropriée néphrogénique
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?