Neuroplasticité - 01/01/99
université de la Méditerranée, laboratoire de neurobiologie cellulaire et fonctionnelle, UPR 9013 du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), 31, chemin Joseph-Aiguier, 13402 Marseille cedex 20 France
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Résumé |
La notion de neuroplasticité, initialement réduite aux processus intervenant au cours du développement ou en rapport avec les récupérations fonctionnelles postlésionnelles, peut être étendue à l'ensemble des observations, traduisant une dynamique des interactions cellulaires qui contribue, in fine, à l'adaptation comportementale. Le terme de neuroplasticité prend, de ce fait, de nombreuses acceptions et paraît applicable en première approximation dans tous les cas où des changements structuraux durables de la connectivité cérébrale peuvent être mis en rapport avec des variations de fonction ou de fonctionnement du système nerveux. Cependant, rien n'exclut que de simples changements d'activité intervenant durablement, sans conséquence connue sur l'architecture cérébrale, aient les mêmes influences sur les comportements, par exemple, dans le cas de l'action de certaines drogues psychotropes et des processus de dépendance qui en découlent. La notion de neuroplasticité pourrait alors être étendue plus généralement à l'ensemble des processus affectant durablement la dynamique des interactions cellulaires, c'est-à-dire le fonctionnement des réseaux nerveux, y compris au cours de l'établissement d'états pathologiques, et contribuant, au-delà de la mise en place et de la sélection des voies neuronales pendant le développement, à leur maintien tout au long de la vie de l'individu. Il semble dès lors utile de distinguer, sans les opposer, deux formes de plasticité : la plasticité structurale associée à des changements structuraux et la plasticité fonctionnelle qui recouvrirait des modifications des relations intercellulaires, traduites principalement au niveau synaptique. Il est concevable qu'une certaine hiérarchie existe dans les dispositifs utilisés par le système nerveux pour répondre à ses contraintes externes et/ou internes, les changements structuraux ne pouvant alors représenter qu'une forme « achevée » d'adaptation globalement traduite par la dynamique des interactions cellulaires.
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