Métastase unique de cancer bronchique non à petites cellules : faut-il une prise en charge particulière ? - 27/10/09
Résumé |
Un sous-groupe de patients atteints de cancer non à petites cellules au stade IV est de plus en plus fréquemment observé : c’est celui des patients ne présentant qu’une seule métastase, « métastase unique » ou plus simplement maladie oligométastatique. Si l’on peut présumer qu’il n’y ait pas de phénomène biologique spécifique sous-tendant la métastase unique, mais une seule dynamique captée dans un moment particulier, on ne peut dans le même mouvement faire l’économie des questions de prise en charge thérapeutique de celle-ci, laquelle prise en charge comporte d’évidentes spécificités.
Les sites métastatiques, qui peuvent relever d’une approche multimodale, sont peu nombreux et leur prise en charge agressive est généralement limitée aux métastases pulmonaire, ou cérébrale, ou surrénalienne. Il faut souligner que ce type de proposition agressive requiert trois conditions étroitement liées : (i) l’exhaustivité du bilan à la recherche d’autres métastases, bilan en l’occurrence négatif confirmant le caractère oligométastatique ; (ii) la possibilité d’un contrôle local (voire d’un contrôle déjà effectué) au niveau de la tumeur primaire, ce qui suppose que le statut ganglionnaire soit strictement inférieur à N2 ; (iii) la réalisation d’un traitement de chimiothérapie adjuvante. Cette dernière recommandation est discutable, car elle n’est pas formellement fondée sur des données scientifiques directes, mais déduite par raisonnement d’inférence des grandes séries randomisées de chimiothérapie adjuvante.
Bien que la métastase unique de cancer bronchique non à petites cellules ne soit probablement pas un fait biologique distinct de la maladie métastatique multisites beaucoup plus courante, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle repousse les limites du traitement et changera peut-être la prise en charge de l’ensemble des stades IV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
A sub-group of patients suffering from stage IV non-small cell lung cancer is becoming more and more frequently encountered: it comprises patients who present with one single metastasis. If it can be assumed that there is no specific biological phenomenom underlying a single metasasis but a single event captured at a specific moment of time, one cannot avoid the questions of specific details of therapeutic management.
The metastatic sites that are open to a multimodal approach are few and aggressive management is generally limited to pulmonary, cerebral or adrenal metastases.It is important to emphasise that this approach requires three closely related conditions: (i) an extensive search for other metastases; (ii) The possibility of local control of the primary tumour, which requires that the node status is less than N2; (iii) the addition of adjuvent chemotherapy. This last recommendation is arguable as it is not based on direct scientific data but deduced, by inference, from a large series of randomised trials of adjuvent chemotherapy.
Even though an isolated metastasis from non-small cell lung cancer is probably not a biological entity distinct from the more common multiple metastatic disease, it remains true that its management stretches the limits of treatment and may change the management of all stage IV disease.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Cancer non à petites cellules, Métastases solitaires, Proposition de recommandations
Key-words : Non-small cell lung cancer, Solitary metastases, Proposal for gudelines
Plan
Vol 1 - N° 4
P. 421-427 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.