Arid areas are often considered as places where the emergence of complex societies and economies is unlikely to happen, due to the environmental restrictions they impose on land use, food production and settlement patterns. Archaeological data collected during 30 years in the Oman peninsula are used to analyze the relationship between human societies and climate change during the Early Bronze Age (3rd millennium BC/5th millennium BP). It is suggested that establishing a direct chronological correlation between indicators of climatic change and social evolution is unrewarding and a deterministic approach irrelevant. Societies perceive climatic change and react to it according to their representations of nature and to their history. Modeling social evolution in conjunction with environmental changes by using non-linear multi-agent models is a much more fruitful way to understand the relationship between Man and climate.

On considère souvent que l’émergence de sociétés et d’économies complexes est impossible dans les zones arides, du fait des restrictions qu’elles imposent à l’usage des terroirs, la production de nourriture et le type d’habitat. On utilise les données archéologiques recueillies dans la péninsule d’Oman depuis une trentaine d’années, pour analyser la relation entre sociétés humaines et changement climatique durant l’âge du Bronze ancien (3^e mill. av. J.-C./5^e mill. BP). La méthode qui consiste à rechercher selon une approche déterministe un synchronisme entre les indicateurs du changement climatique et l’évolution des sociétés est considérée comme peu pertinente et improductive. Les sociétés perçoivent le changement climatique et y réagissent selon leur histoire et les représentations qu’elles se font de la nature. La modélisation de l’évolution des sociétés en relation avec les changements de l’environnement à l’aide de modèles multi-agents non linéaires est proposée comme une méthode plus appropriée pour comprendre les relations entre Homme et climat.