Fonctions somesthésiques - 01/01/95
hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy France
Résumé |
La sensibilité somatique (ou somesthésie) a pour l'organisme une double signification.
Avertissant le système nerveux d'une modification au milieu extérieur, elle engendre l'adaptation locale, régionale ou générale qui permet à l'organisme de faire face à une situation nouvelle. C'est la fonction d'alarme, de protection ou simplement d'éveil de la sensibilité corporelle qui concourt à défendre l'intégrité physique de l'individu et à maintenir l'homéostasie.
L'autre fonction du message sensitif est de fournir à l'organisme le moyen d'agir sur le monde extérieur : l'exploration des formes, l'adaptation des gestes propositionnels nécessitant l'intégration spatiale et temporelle d'un nombre considérable d'informations extrêmement précises. La perception que nous avons de notre propre corps, la sensation de la position spatiale de chacune de ses parties et surtout la perception des objets de l'environnement sont l'un des moyens que le système nerveux peut utiliser pour s'informer sur le monde qui l'entoure.
Au premier aspect de la somesthésie répond le concept, défini par Head au début du siècle, de sensibilité " protopathique " alors que celui de sensibilité " épicritique " (ou discriminative) s'applique au second. Aux deux grandes fonctions de la sensibilité, l'organisme fait face par la mise en jeu de deux dispositifs séparés et agencés suivant des principes opposés : le système lemniscal (ainsi désigné parce qu'il emprunte le ruban de Reil ou lemnisque médian) et le système extralemniscal (ou spinothalamique). Ces deux systèmes opposés sont cependant dans une certaine mesure complémentaires : à chaque niveau d'intégration une influence réciproque s'exerce entre eux.
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