Découverte fortuite d’un nodule hépatique de 3 cm à l’échographie chez une femme de 45 ans (sous traitement substitutif hormonal après hystérectomie pour cancer du col de l’utérus) - 13/10/09
Incidental ultrasound finding of a 3 cm liver nodule in a 45-year-old woman taking hormonal substitution after hysterectomy performed for cervix carcinoma
Résumé |
Les tumeurs hépatiques de découverte fortuite sont de plus en plus fréquentes en raison des progrès de l’imagerie médicale. Il est en règle facile d’identifier un kyste biliaire ou un hémangiome dès le stade de l’échographie. Ailleurs, le diagnostic étiologique repose sur l’analyse radiologique de la vascularisation hépatique au temps artériel d’un examen de contraste : une lésion qui ne prend pas rapidement le produit de contraste est souvent difficile à caractériser et une biopsie est souvent nécessaire ; une lésion hypervascularisée au temps artériel correspond dans la plupart des cas à une tumeur hépatocytaire primitive, qu’elle soit bénigne ou maligne. Il est, dans ce cas, essentiel de connaître l’état du foie non tumoral car s’il y a une fibrose sévère ou une cirrhose, le diagnostic probable est celui de carcinome hépatocellulaire, alors que si le foie non tumoral n’est pas lésé, il faut évoquer une hyperplasie nodulaire focale ou un adénome hépatocellulaire. Ces deux lésions sont importantes à différentier car seul l’adénome hépatocellulaire a un risque potentiel de complications (hémorragie et cancérisation) qui fait discuter la résection des lésions qui ne régressent pas à l’arrêt des contraceptifs oraux. L’IRM et l’échographie de contraste sont les examens les plus performants pour le diagnostic d’hyperplasie nodulaire focale dans les cas typiques. Lorsque l’imagerie ne permet pas de conclure, une biopsie est souvent indiquée. De grands progrès dans la compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans la survenue des adénomes ont été faits dans les dernières années permettant de classer les lésions en fonction des mutations responsables. Cette classification a des implications potentielles importantes dans la prise en charge des malades.
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Incidental liver nodules are more and more frequently encountered because of increasing sensitivity of recent imaging techniques. The identification of biliary cyst or hemangioma is usually easy. In other cases, the etiological diagnosis relies on careful radiological analysis of the pattern of the arterial phase enhancement following contrast medium injection. When there is no early arterial enhancement, a liver biopsy is usually indicated to establish the diagnosis. A strong arterial contrast enhancement pattern is indicative of hepatocellular tumor, benign or malignant. In this situation, it is crucial to establish if there is underlying liver fibrosis. In case of cirrhosis, the diagnosis of hepatocellular carcinoma is the most probable. If the non tumorous liver is normal, focal nodular hyperplasia and hepatocellular adenoma should be differentiated. The distinction between these two tumors is important because only hepatic adenoma carries a significant risk of complications (bleeding or hepatocellular carcinoma) leading to surgical resection of lesions that do not regress after steroid withdrawal. Contrast enhanced MRI and contrast ultrasound are most useful tools for the diagnosis of nodular regenerative hyperplasia but liver biopsy can be necessary in atypical forms. In recent years, the understanding of molecular mechanisms associated with adenoma occurrence allowed for the proposal of a new classification already of practical interest in the management of patients.
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Vol 33 - N° 10-11S
P. F60-F67 - octobre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.