En 2001, les rétrécissements de l'urètre représentent toujours un défi très significatif pour l'urologue. Si les rétrécissements infectieux et inflammatoires sont en décroissance, les rétrécissements traumatiques persistent, et les rétrécissements iatrogènes, rançon des manipulations endo-urétrales, sont indiscutablement en expansion. La symptomatologie est univoque et représentée par la difficulté à l'évacuation des urines. Le diagnostic affirmé par l'endoscopie nécessite une évaluation complète par des examens d'imagerie où domine l'urétrographie rétrograde et mictionnelle, à condition qu'elle soit réalisée par un expert et dans les meilleures conditions techniques. Les traitements peuvent être palliatifs ou curatifs.

Les traitements palliatifs sont représentés par les dilatations instrumentales et l'urétrotomie endoscopique, qui donnent des résultats quasiment identiques (25 % de guérison à long terme). Les traitements curatifs sont représentés par les urétrotomies endoscopiques complétées par la mise en place de prothèses endo-urétrales dont les résultats demeurent décevants, et les urétroplasties à ciel ouvert. L'urétroplastie anastomotique donne d'excellents résultats dans les sténoses traumatiques de l'urètre bulbaire et de l'urètre membraneux. Partout ailleurs, l'urétroplastie d'élargissement doit être envisagée. Dans la grande majorité des cas dans les pays développés, cette intervention peut être réalisée en un seule séance opératoire. Les indications de la traditionnelle urétroplastie en deux temps sont aujourd'hui rares, et limitées aux récidives de la chirurgie à ciel ouvert et aux rétrécissements gravement infectés avec fistule, abcès périurétraux et altération profonde des tissus urétraux et périurétraux.

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