La lithiase urinaire concerne près de 2 millions de nos concitoyens dont 5 à 10 % par an présentent une manifestation clinique.

L'existence des calculs urinaires remonte probablement aux origines de l'homme puisque des études anthropologiques ont retrouvé un calcul dans le pelvis d'un squelette égyptien datant de 7 000 ans.

Cette affection a été prise en charge par les chirurgiens, « lithotomistes » (Colot, frère Jacques, frère Come, Rau, Franco - XVII^e et XVIII^e siècles) qui rivalisaient d'habileté pour traiter les complications chirurgicales des calculs vésicaux. Avec l'apparition de l'industrialisation du XIX^e siècle, les calculs vésicaux sont devenus plus rares, et les calculs du haut appareil sont apparus, soulevant la notion d'un facteur médical dans la formation des calculs urinaires (Sir H. Thompson, 1873). Les traitements médicaux sont apparus (vin, miel, persil, cumin, citron, glycérine, magnésie, acides divers...). Depuis le milieu du XX^e siècle la recherche sur la lithogenèse a montré le rôle de l'infection, des facteurs métaboliques et des phénomènes de nucléation (Randall, 1937).

Les manifestations cliniques font actuellement l'objet de moins de travaux.

Dans ce chapitre nous étudierons, après un rappel des données épidémiologiques, les manifestations cliniques de la lithiase non compliquée, de la lithiase compliquée, puis les manifestations cliniques de cas particuliers de lithiase.

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