Cristallographie des calculs urinaires : Aspects néphrologiques et urologiques - 01/01/99
Laboratoire de biochimie A, laboratoire Cristal, hôpital Necker-Enfants Malades, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 15 France
Service d'urologie, pavillon Camille Guérin, La Milétrie, centre hospitalier universitaire de Poitiers, 350, avenue Jacques-Coeur, 86021 Poitiers cedex France
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Résumé |
La cristallographie des calculs urinaires correspond à l'étude des caractéristiques morphologiques et de composition du produit de la maladie lithiasique urinaire : le calcul. Ce terme pourrait donc correspondre à ce que l'on appelle « imagerie » qu'elle soit radiologique ou physicochimique (composition et structure du calcul déterminées par examen microscopique et par spectrophotométrie infrarouge).
Radiologiquement, les calculs urinaires ont des caractéristiques dont l'analyse doit être stricte pour poser de façon rationnelle les indications thérapeutiques qui découlent de techniques fondées sur la notion d'ondes de choc. Ces chocs sont délivrés par voie endo- mais surtout extracorporelle, et leur efficacité est liée aux différents critères définissant les calculs et à l'état de la voie excrétrice pour en permettre l'élimination spontanée la plus complète possible. Le but du traitement est de laisser le malade sans aucun fragment résiduel toujours source de récidive calculeuse qui reste le problème essentiel de la maladie lithiasique.
Sur le plan physicochimique, en raison du risque imprévisible de récidive, le recueil des calculs ou des fragments issus des différents traitements urologiques, permet, par des méthodes d'analyse physique, d'identifier et de quantifier des phases cristallines, ce qui oriente le clinicien de manière plus précise vers l'étiologie. Ainsi, pour l'oxalate de calcium, la whewellite qui est oxalodépendante, s'observe essentiellement en milieu hyperoxalurique normocalciurique tandis que la weddellite est plutôt calcium-dépendante et se forme en cas d'hypercalciurie avec oxalurie normale ou faiblement augmentée. Pour les phosphates calciques, la carbapatite est surtout pH-dépendante alors que la brushite est liée à de fortes hypercalciuries et la whitlockite à des contextes infectieux.
La cristallographie vise à bien codifier les caractéristiques des calculs, ce qui permettra de travailler à deux objectifs cliniques : tenter de corréler les différentes compositions lithiasiques à leur résistance aux ondes de choc et essayer d'en prévoir la connaissance avant de les traiter pour éviter les essais successifs de chacune des méthodes et donc diminuer les coûts de traitement ; établir des corrélations entre la composition des calculs urinaires et les différentes étiologies dans le but d'adapter un traitement préventif de la récidive.
Plan
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