La maladie cœliaque en 2009 : un futur sans régime ? - 21/09/09
Résumé |
La maladie cœliaque est une entéropathie apparentée aux maladies autoimmunes provoquée par l’ingestion de gluten chez des patients génétiquement prédisposés. Sa prévalence est estimée à 1 % en Europe et aux États-Unis. Sa présentation clinique est extrêmement protéiforme et son diagnostic repose sur la présence d’anticorps sériques spécifiques et d’une atrophie villositaire intestinale. Le traitement repose sur un régime sans gluten, à vie, qui permet de prévenir les complications osseuses, auto-immunes et malignes. La pierre angulaire de sa physiopathogénie est l’interaction des peptides du gluten avec les molécules HLA DQ2/8, principal facteur génétique, qui conduit à l’activation des lymphocytes T CD4+ dans le chorion. Des mécanismes complémentaires participent à la rupture de la tolérance au gluten impliquant notamment l’interleukine-15 qui est impliquée dans l’activation/expansion des lymphocytes présents dans l’épithélium à l’origine des redoutables complications lymphomateuses. Les contraintes liées au régime qui serait mal suivi par 50 % des patients suscitent une forte demande de traitement alternatif. De nombreuses stratégies ont été identifiées pour prévenir la reconnaissance des peptides du gluten par le système immunitaire. Leur efficacité, mais surtout leur innocuité, doivent être évaluées, l’approche la plus prometteuse paraissant à ce jour l’administration orale d’enzymes digérant le gluten.
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Celiac disease is an enteropathy related to autoimmune diseases induced by gluten in genetically predisposed individuals. Its prevalence is of 1% in Europe and United States. Its clinical presentation is extremely various and diagnosis relies on the detection of specific serum antibodies and on the demonstration of intestinal villous atrophy. Treatment relies on a life-long gluten free diet which prevents bone, autoimmune and malignant complications. The keystone of its pathogenesis is the interaction of gliadin peptides with HLA DQ2/8 molecules, the main genetic risk factor, which induces the activation of CD4+ T-cells in the lamina propria. Yet, complementary mechanisms are necessary to provoke the loss of tolerance to gluten which involves the cytokine IL-15 responsible of the activation/expansion of intraepithelial lymphocytes, a hallmark of the origin of the severe lymphomatous complications. The burden of the gluten-free diet leads to a strong demand for alternative treatments. Numerous strategies have been identified to prevent the recognition of gliadin peptides by the immune system. Their efficiency and safety remained to be evaluated, the most attainable strategy today being oral therapy by enzymes able to eliminate gluten immunogenicity.
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Vol 33 - N° 8-9
P. 635-647 - août 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.