Chirurgie des pertes de substance cutanée du membre supérieur (doigts exceptés) - 15/09/09
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Résumé |
Les techniques de reconstruction des pertes de substance cutanée du membre supérieur ont beaucoup évolué au cours des trois dernières décennies, en bénéficiant de l'apport successif de nouvelles techniques. Le développement de la microchirurgie vasculaire au cours des années 1970 a permis l'utilisation des lambeaux libres. Ceux-ci, dont notamment le lambeau de latissimus dorsi, sont surtout employés au membre supérieur dans le cas de lésions étendues. Les lambeaux septocutanés pédiculés, dont le lambeau antibrachial radial fut le premier décrit au début des années 1980, sont aujourd'hui les plus utilisés. D'autres techniques plus classiques, comme le lambeau inguinal de Mc Gregor, gardent néanmoins des indications. L'arsenal des moyens thérapeutiques à la disposition des chirurgiens s'est ainsi considérablement enrichi, rendant le cahier des charges des reconstructions du membre supérieur plus exigeant. Ce dernier doit désormais répondre non seulement à un impératif fonctionnel autorisant la rééducation précoce, mais également à des considérations esthétiques. Dans le cadre de la traumatologie, la fiabilité de la couverture cutanée doit autoriser le traitement « tout en un temps » de l'ensemble des lésions. Au niveau du bras et de l'épaule, le lambeau pédiculé de latissimus dorsi permet de traiter l'ensemble des lésions. Les pertes de substance de la région du coude sont plus difficiles à traiter et le choix de la technique est fonction de la taille de la lésion et de l'existence éventuelle de lésions vasculaires associées. On peut utiliser un lambeau musculaire pédiculé de brachioradialis, un lambeau antibrachial radial ou interosseux postérieur à pédicule proximal ou encore un lambeau brachial externe. Le lambeau pédiculé de latissimus dorsi permet à la fois de traiter la lésion cutanée et de réanimer la flexion du coude. Dans le cas d'une lésion vasculaire associée avec impossibilité de réaliser un lambeau local, il est possible de couvrir un pontage vasculaire par un lambeau pédiculé thoracique ou de réaliser un lambeau antibrachial libre controlatéral-pontage. Au niveau de l'avant-bras, les pertes de substance étendues ou proximales peuvent bénéficier d'un lambeau brachial externe pédiculé ou d'un lambeau libre de latissimus dorsi. Au tiers distal de l'avant-bras le choix entre lambeau inguinal pédiculé et lambeau interosseux postérieur ou antibrachial radial à pédicule distal est fonction des exigences esthétiques ou des lésions associées. Au niveau du poignet, il faut ajouter à ces dernières techniques des lambeaux fasciocutanés comme le lambeau dorsocubital de Becker ou le lambeau musculaire pédiculé de pronator quadratus. Pour chaque zone, il existe plusieurs techniques et le choix n'est pas toujours facile. Il doit intégrer les impératifs lésionnels, fonctionnels et esthétiques aux habitudes du chirurgien ainsi qu'aux possibilités techniques et de réanimation, notamment dans le cadre de l'urgence.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Traumatologie, Membre supérieur, Lambeau, Microchirurgie
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