La laïcité ne dénie pas la pratique religieuse dans l'enceinte des institutions de santé, mais lui confère des limites légales. Si le personnel de santé, tous statuts confondus, se doit d'afficher une neutralité religieuse absolue dans sa tenue vestimentaire, ses actes et ses paroles, le patient doit pouvoir, dans la mesure du possible, suivre les préceptes de sa religion pendant son hospitalisation. Cependant, l'expression de ses convictions ne doit jamais porter atteinte à la qualité des soins, aux règles d'hygiène, à la sécurité des lieux et des personnes, à la tranquillité des hospitalisés et de leurs proches, au fonctionnement régulier du service, à la dispensation des soins et à l'ordonnancement des plannings (médecins et soignants). Pour être au plus près des attentes spirituelles des patients, le personnel infirmier remplit, lors de l'admission, un « recueil de données » à partir de ses habitudes de vie et de ses éventuelles pratiques religieuses : régime alimentaire, temps de prière, visite souhaitée de l'aumônier, accès au lieu de culte, etc. Il les respectera au plus près si elles ne vont pas à l'encontre des prescriptions médicales et des soins infirmiers, si elles ne mettent pas en danger la vie du patient, si elles n'entraînent pas le risque (même infime) d'une perte d'intégrité physique ou mentale.