La pathologie de la glande sous-mandibulaire et de la glande sublinguale est dominée par les phénomènes obstructifs (sialolithiase et sténoses salivaires) et par les processus tumoraux. Au cours de phénomènes infectieux glandulaires et canalaires, à l'opposé de la prise en charge des sialadénites parotidiennes, une sanction chirurgicale conservatrice ou radicale est fréquemment proposée. En effet, les risques nerveux et esthétiques rencontrés au cours de l'exérèse d'une glande sous-mandibulaire sont jugés bien moindres que ceux auxquels expose une parotidectomie. Depuis maintenant près de 15 ans, des techniques endoscopiques et extracorporelles ont modifié les arbres décisionnels dans la prise en charge des obstructions canalaires récidivantes ou chroniques. Le taux de préservation d'organe tend ainsi à augmenter de façon spectaculaire au sein des centres rompus à ces nouvelles méthodes. Néanmoins, la technique d'exérèse glandulaire par cervicotomie et celle d'ouverture des canaux salivaires par voie endobuccale conservent leurs indications dans les cas d'échec ou de complication au cours de ces dernières procédures. Une bonne connaissance de la technique de sous-mandibulectomie reste donc primordiale en dépit de l'essor des techniques mini-invasives.