Les nerfs mixtes naissent du sillon collatéral postérieur du bulbe. Ils présentent un segment endocrânien en rapport avec les artères cérébelleuses inférieure, antérieure et postérieure. Ces 3 nerfs franchissent le trou déchiré postérieur déhiscence pétro-occipitale engainée des méninges ; cette particularité explique le regroupement sémiologique habituel des tumeurs de cette région.

Issu du 3^e arc, le nerf glossopharyngien est un nerf purement moteur dont les fibres provenant du noyau ambigu se dirigent vers les muscles situés du pharynx et de la langue. Il véhicule par ailleurs des fibres sensitives et parasympathiques préganglionnaires destinées au ganglion otique. Ses lésions isolées sont rares.

La notion de complexe vagospinal (Guerrier, Uziel) se justifie sur le double plan anatomique et physiologique. Le nerf accessoire (ou spinal) est purement moteur, dévolu aux sterno-cléido-mastoïdien et trapèze, muscles de la céphalogyrie. Le nerf pneumogastrique voit à la différence des 2 autres (IX, XI) son territoire s'étendre au-delà de la région céphalique jusqu'au thorax et à l'abdomen. Pneumogastrique et racine bulbaire du nerf spinal fusionnent à la partie basse du trou déchiré postérieur. Ce complexe vagospinal présente quatre fonctions : motrice pour la musculature du larynx et du pharynx, sensitive par le pharyngolarynx, sensorielle dans la gustation et végétative, s'identifiant au nerf parasympathique le plus puissant du système nerveux végétatif.

La multiplicité des connexions nucléaires de ces 3 nerfs fait comprendre leur rôle majeur dans la régulation des fonctions cardio-vasculaires, de la respiration, de la phonation, de la déglutition et de la gustation.

Ce chapitre nous a permis de développer tout particulièrement des notions modernes concernant la mémophysiologie de la phonation, de la déglutition et de la gustation habituellement traitée dans des ouvrages d'oto-rhino-laryngologie.