Comparaison des modalités d’imagerie du rachis cervical rhumatoïde : étude de prévalence et de facteurs associés - 21/07/09


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Résumé |
Introduction |
L’atteinte du rachis cervical est fréquente au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR) et se distingue par sa gravité potentielle. Le but de notre travail est de déterminer la prévalence de l’atteinte cervicale au cours de la PR moyennant trois types d’imageries : radiographies standard, tomodensitométrie (TDM) et imagerie par résonance magnétique (IRM) et de dégager les facteurs prédictifs de cette atteinte.
Méthodes |
Notre étude a porté sur 40 patients atteints de PR, répondant aux critères de l’American College of Rheumatology, dont la durée d’évolution était supérieure à deux ans. Tous les patients ont bénéficié d’un examen clinicobiologique et d’un bilan d’imagerie : des radiographies standard du rachis cervical (face, profil, face bouche-ouverte, clichés dynamiques en flexion et en extension), d’une IRM avec réalisation de manœuvres dynamiques en l’absence de contre-indications et d’une TDM du rachis cervical.
Résultats |
L’atteinte cervicale est objectivée chez 29 patients (72,5 %) sur les trois moyens d’imagerie (radiographies standard dans 47,5 %, TDM dans 28,2 % et IRM dans 70 %) dont cinq cas (17,2 %) sont asymptomatiques. Cette atteinte cervicale est dominée par le pannus C1-C2 objectivé dans 62,5 % des cas et les subluxations atloïdo-axoïdiennes (SAA) dans 45 % des cas. Parmi les SAA, la SAA antérieure est la plus fréquente avec une prévalence de 25 % suivie par la SAA latérale 15 %, puis verticale, rotatoire et la subluxation subaxiale dans 10 % des cas chacune. Des érosions de l’odontoïde sont objectivées dans 67,5 % des cas à l’IRM contre 41 % sur la TDM et 12,5 % sur la radiographie. Les radiographies standard notamment en incidences dynamiques ont détecté une SAA antérieure dans neuf cas sur dix contre sept cas sur dix à l’IRM. La TDM a permis de mieux mettre en évidence les subluxations atypiques rotatoires et latérales. L’IRM a permis une meilleure étude du pannus C1-C2 et des érosions de l’odontoïde ainsi qu’une évaluation du retentissement neurologique des différentes lésions rhumatoïdes. La comparaison des caractéristiques des patients avec et sans atteinte cervicale rhumatoïde présume la présence de facteurs prédictifs comme le score de Sharp modifié et la CRP élevée (p=0,002 et p=0,004 respectivement).
Conclusion |
L’atteinte cervicale est fréquente. Elle peut être asymptomatique, c’est dire l’intérêt de la rechercher de façon systématique devant toute PR par la radiographie standard avec des clichés dynamiques en première intention. L’IRM reste l’examen le plus sensible et le plus complet, ses indications sont souvent orientées de même pour la TDM. L’atteinte cervicale rhumatoïde accompagne les formes actives et destructrices de la PR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde, Rachis cervical, Imagerie, Facteurs associés
Keywords : Rheumatoid arthritis, Cervical spine, Imaging, Prevalence, Predictive factors
Plan
![]() | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais sa référence anglaise dans le même volume de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2008.10.010). |
Vol 76 - N° 7
P. 651-658 - juillet 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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