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Body dysmorphic disorder et chirurgie esthétique : réévaluation de 24 sujets ayant un défaut minime de l’apparence 5 ans après leur demande de chirurgie esthétique - 30/06/09

Doi : 10.1016/j.lpm.2008.07.025 
Louise Biraben-Gotzamanis 1, Bruno Aouizerate 1, Corinne Martin-Guehl 2, Denis Grabot 1, Jean Tignol 3,
1 Université Victor Segalen et CHU de Bordeaux, Hôpital Charles Perrens, F-33076 Bordeaux Cedex, France 
2 31 rue de Cheverus, F-33000 Bordeaux, France 
3 Université Victor Segalen, Bordeaux et 40 rue de Cheverus, F- 33000 Bordeaux, France 

Jean Tignol, 40 rue de Cheverus, F-33000 Bordeaux, France.

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Résumé

Objectifs

Évaluer après 5 ans l’effet de la chirurgie esthétique chez des patients ayant un défaut minime de l’apparence physique, avec ou sans diagnostic de body dysmorphic disorder (BDD), lors de leur demande de chirurgie esthétique.

Méthodes

Trente patients demandeurs d’une intervention de chirurgie esthétique pour un défaut minime de leur apparence physique, dont 12 avec un diagnostic de BDD et 18 sans diagnostic de BDD, ont été réévalués 5 ans après au moyen d’un questionnaire administré par téléphone sur la ou les intervention(s) de chirurgie esthétique qu’ils avaient pu avoir, la satisfaction concernant cette (ces) intervention(s), le diagnostic de BDD, le handicap et la comorbidité psychiatrique.

Résultats

Sur les 30 patients, 24 (80 %) ont pu être réévalués, 10 avec un BDD et 14 sans BDD. Sept sujets BDD avaient été opérés contre 8 non-BDD. La satisfaction concernant la chirurgie esthétique était importante dans les 2 groupes. Néanmoins, lors de leur réévaluation, 6 des 7 patients BDD opérés conservaient un diagnostic de BDD et présentaient un degré de handicap et de comorbidité psychiatrique plus élevé que leurs homologues non-BDD. De plus, 3 patients non-BDD avaient développé un BDD.

Discussion

La forte satisfaction dans les 2 groupes de patients opérés est un résultat surprenant au vu de la littérature et pourrait expliquer certaines contradictions entre les opinions et la pratique des chirurgiens esthétiques d’une part et de l’autre l’avis négatif des psychiatres concernant la chirurgie esthétique chez les patients BDD. Le diagnostic de BDD apparu chez les patients initialement non-BDD pourrait renvoyer à l’existence chez ces sujets de symptômes de BDD sous le seuil diagnostique lors de l’évaluation initiale.

Conclusion

Cette étude prospective confirme que la chirurgie esthétique n’est pas efficace sur le BDD, ceci en dépit de la satisfaction exprimée des patients. La chirurgie esthétique n’a pas montré d’effets significatifs sur le diagnostic de BDD, le handicap ou les comorbidités psychiatriques chez les patients BDD avec un recul de 5 ans. La satisfaction des patients quant au résultat de l’intervention pourrait contribuer à expliquer pourquoi certains chirurgiens n’adhèrent pas totalement à la contre-indication de la chirurgie esthétique dans le BDD.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Objectives

To evaluate the effect of cosmetic surgery in patients with a minimal defect in appearance, with and without body dysmorphic disorder (BDD), 5 years after their request for plastic surgery.

Methods

Thirty patients requesting cosmetic surgery with a minimal defect in appearance, 12 diagnosed with BDD and 18 not, were contacted 5 years later for a telephone interview about their cosmetic surgery, their satisfaction with it, BDD diagnosis, handicap, and psychiatric comorbidity.

Results

Of the 30 patients, we were able to re-evaluate 24 subjects (80%), 10 with BDD and 14 without. Seven BDD subjects had undergone cosmetic surgery compared with 8 without BDD. Patient satisfaction with the intervention was high in both groups. Nevertheless at follow-up, 6 of the 7 BDD patients who had surgery still had a BDD diagnosis and showed higher levels of handicap and psychiatric comorbidity than their non-BDD counterparts. Moreover, 3 non-BDD patients had developed BDD at follow-up.

Discussion

The high level of satisfaction with their surgery expressed by BDD patients was surprising and in contrast to the literature. It may explain, together with the patients’ strong insistence, why plastic surgeons do not fully agree with psychiatrists on the contraindication of plastic surgery for BDD patients. Nevertheless in our study, most of the BDD patients were still diagnosed with BDD 5 years after surgery, with a significant handicap. The BDD diagnosis at follow-up in patients initially without BDD might be related to the presence of sub-threshold symptoms at the initial evaluation.

Conclusion

This prospective study confirms that cosmetic surgery is not effective against BDD despite patients’ reported satisfaction. Cosmetic surgery had no significant effects on BDD diagnosis, handicap or psychiatric comorbidity in BDD patients 5 years after surgery. Furthermore, BDD appeared at follow-up in some subjects not initially diagnosed. Patients’ reported satisfaction with surgery may help explain why some plastic surgeons do not consider BDD a complete contraindication to cosmetic surgery.

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Vol 38 - N° 7-8

P. 1062-1067 - juillet 2009 Retour au numéro
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