Résection et reconstruction des tumeurs malignes primitives intéressant l’articulation sacro-iliaque - 26/06/09
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Résumé |
Fondement |
Les tumeurs malignes primitives osseuses intéressant l’articulation sacro-iliaque sont de traitement difficile. L’amputation abdominoperinéale n’est aujourd’hui utilisée qu’en situation de sauvetage.
Hypothèse |
Une technique chirurgicale précise permet le sauvetage du membre sans compromettre la qualité de résection et la survie.
Objectif |
Évaluer la procédure utilisée pour l’exérèse et la reconstruction des tumeurs osseuses envahissant l’articulation sacro-iliaque, ainsi que le résultat carcinologique et les résultats fonctionnels.
Matériels et méthodes |
Analyse rétrospective continue de 24 patients, entre 1986 et 2003. Six tumeurs étaient développées aux dépens du corps du sacrum, et 18 autres aux dépens de l’aile iliaque. La surface articulaire n’était envahie que dans six cas. Dix-sept patients ont eu une chimiothérapie néoadjuvante. L’intervention a été réalisée par une voie de crête élargie permettant d’avoir accès aux deux faces de l’anneau pelvien. Dans six cas, un sacrifice neurologique a été nécessaire. Le grading tumoral initial reposait sur la classification de Enneking et les résultats fonctionnels sur le score MSTS.
Résultats |
La durée opératoire moyenne était de 5,27heures. La reconstruction a été effectuée par une autogreffe et une instrumentation. L’exérèse était qualifiée de large 11 fois, marginale 12 fois ou contaminée une fois. Le recul moyen était de 4,77 ans. Le taux de survie à cinq ans était de 50 %. Douze patients sont décédés de leur maladie, ou sont au stade métastatique au dernier recul. La survie était liée à la qualité de l’exérèse et au stade tumoral initial. La réalisation d’une hémisacrectomie n’influençait pas le pronostic vital. Les récidives locales étaient de mauvais pronostic, avec huit évolutions secondairement métastatiques sur 11. La consolidation osseuse a été obtenue chez 13 patients, dont dix sont survivants. Chez les 12 patients survivants et en rémission complète au dernier recul, le score MSTS moyen était de 61 %. Celui-ci était de 38,6 % en cas de sacrifice neurologique, et de 77,1 % pour le reste du groupe. Ce score était de 64 % en cas de consolidation, et de 13 % en cas de pseudarthrose.
Discussion |
La survie des patients présentant une tumeur de l’articulation sacro-iliaque est avant tout liée à la nature histologique et à la qualité de l’exérèse. Les récidives locales sont de mauvais pronostic, avec un fort taux de généralisation secondaire. La méthode de reconstruction proposée permet, en cas de contrôle de la maladie, une consolidation et un résultat satisfaisants sur le plan fonctionnel quand il n’y a pas de sacrifice neurologique.
Niveau de preuve IV : rétrospectif ou série historique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeurs pelviennes, Tumeurs osseuses primitives, Techniques chirurgicales, Sauvetage de membre, Articulation sacro-iliaque
Plan
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 95 - N° 4
P. 345-354 - juin 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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