Première reprise aseptique par scellement itératif des arthroplasties de hanche cimentées descellées. Influence de la perte de substance osseuse et de la qualité de la cimentation, à propos de 80 cas - 26/06/09


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Résumé |
Fondement |
Les reprises cimentées simples sans greffe sont moins fréquemment utilisées du fait d’un taux d’échec élevé. Leur résultat dépend du rang de la reprise et de la qualité de la cimentation et du support osseux, facteurs confondants qui sont rarement évalués avec cette méthode.
Objectifs |
Le but de ce travail était d’étudier les résultats à long terme des tiges fémorales cimentées dans les premières reprises de prothèses totales de hanche en fonction de la qualité de la cimentation et du stock osseux.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective d’une série de 80 tiges fémorales cimentées de première intention, reprises pour descellement aseptique par une nouvelle tige fémorale cimentée sans greffe osseuse. Soixante-dix prothèses ont pu être analysées au plus long recul. Les scores de Postel Merle D’Aubigné et de Harris ont été utilisés pour l’évaluation clinique. Le score Sofcot99 a permis de classer les pertes de substance osseuses préopératoires. La classification de Barrack a évalué la qualité de la cimentation postopératoire. L’étude des radiographies au plus long recul a recherché des signes de descellement de l’implant fémoral classés selon Harris.
Résultats |
Le recul moyen était de dix ans et dix mois. L’évaluation fonctionnelle de la hanche montrait un gain significatif global (p<0,0001) après la reprise chirurgicale. Dans notre série, l’existence d’une perte de substance osseuse classée III ou IV selon la classification de la Sofcot99 exposait à un risque significatif de complications per-opératoires (p=0,03). Les fémurs classés stades III et IV avaient un risque significativement plus élevé (p=0,0001) d’avoir une cimentation classée C et D selon Barrack et al. Une cimentation classée D était un facteur de risque de descellement radiologique itératif significatif (p=0,005) par rapport aux cimentations A, B ou C. Le taux de survie de l’implant fémoral à dix ans était de 90 % (intervalle de confiance à 95 % compris entre 79,2 et 94,9 %). Ce taux de survie était significativement meilleur (p=0,0016) pour les révisions dont la cimentation était classée A ou B selon Barrack (96 % de survie avec un intervalle de confiance à 95 % compris entre 85,1 et 99 %) que pour celles classées C ou D (70 % de survie avec un intervalle de confiance à 95 % compris entre 41,4 et 86,1 %).
Conclusion |
Cette étude montre que les tiges fémorales de révision cimentées sans reconstruction osseuse constituent une bonne option thérapeutique dans le cadre des premières reprises de prothèses totales de hanche cimentées à condition de pouvoir réaliser une cimentation de qualité. Un stock osseux suffisant (stade 0, 1 ou 2 de la Sofcot) est indispensable à cette bonne cimentation.
Niveau de preuve : niveau IV ; étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse totale de hanche, Reprise, Tige fémorale, Cimentée, Long terme
Plan
![]() | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics &Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 95 - N° 4
P. 301-307 - juin 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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