Le Comité consultatif national d’éthique a émis des propositions pour la gestion d’une potentielle pandémie de grippe liée à l’émergence de nouveaux virus. Il apparaît que devant une situation de crise, où les moyens de lutte sont réduits et les acteurs de la santé en surcharge de travail, le respect éthique de l’égalité, de la solidarité entre les individus et les États, est difficile à maintenir. Des priorités devront être dégagées, notamment pour ce qui concerne les soins et la prophylaxie. Pour que la population accepte cette distorsion entre la nécessité de faire des choix et le principe d’universalité, une information doit être dispensée très en amont, sur la base de critères de sélection validés par consensus.