Profils de sensibilisation cutanée aux pneumallergènes des patients consultant pour allergie respiratoire - 18/06/09
M. Migueres [1],
J. Dakhil [2],
R. Delageneste [3],
C. Schwartz [2],
C. Pech-Ormières [2],
I. Petit Lévy [4],
M.-C. Pujazon [2],
H. Leneveu [5],
S. Carme [6],
G. Demonet [7],
D. Leclercq [1],
A. Didier [2]
Voir les affiliationsObjectif L’objectif principal de cette enquête était de définir la fréquence des mono- et polysensibilisations cutanée aux pneumallergènes chez les patients consultant pour allergie respiratoire, rhinite et/ou asthme. Les objectifs secondaires étaient, d’identifier les principaux pneumallergènes en cause, d’évaluer, la fréquence de l’asthme ou de la rhinite et leur sévérité en fonction du nombre et du type de sensibilisations, l’évolution des sensibilisations avec l’âge, et la prise en compte éventuelle par le médecin, des résultats de l’enquête allergologique.
Patients et méthodes L’enquête multicentrique comportait un questionnaire permettant le recueil et le traitement anonyme des données incluant les caractéristiques sociodémographiques, les symptômes cliniques, leur ancienneté, les résultats des tests cutanés à 16 pneumallergènes.
Résultats Un échantillon de 505 patients, d’âge moyen 24 ans, consultant pour rhinite et/ou asthme. Trente-six pour cent étaient monosensibilisés et 64 % polysensibilisés. Les pourcentages de patients polysensibilisés étaient équivalents chez les asthmatiques, les patients atteints de rhinite, et les patients souffrant à la fois d’asthme et de rhinite (60 %, 65 % et 63 %, respectivement). Le nombre moyen de sensibilisations était 2,4 pour les patients souffrant d’asthme, 2,6 pour les patients atteints de rhinite, et 2,6 pour les patients souffrant d’asthme et de rhinite (NS). Dans le groupe de patients présentant un asthme ou une rhinite sévère, le nombre de sensibilisations observées était plus élevé Les sensibilisations aux acariens, graminées et chat étaient les plus fréquentes. Les praticiens, interrogés sur leur intention de mettre en place une désensibilisation chez les patients polysensibilisés, ont répondu par l’affirmative dans 52 % des cas.
Conclusion Les données recueillies au cours de cette enquête ont permis de montrer que la majorité des patients consultant pour rhinite ou asthme étaient polysensibilisés (64 %). La sensibilisation prédominante concerne les acariens. La sévérité de la rhinite ou de l’asthme semblait liée à la polysensibilisation. Chez les patients polysensibilisés, la désensibilisation est envisagée par les praticiens, dans plus d’un cas sur deux.
Skin sensitisation profiles of outpatients with symptoms of respiratory allergies |
Aim The main objective of the survey was to determine the frequency of the mono and polysensitizations in patients consulting for respiratory allergy, rhinitis or/and asthma. The secondary objectives were to evaluate the severity, the number and the type of the sensitizations, the frequency of the asthma or rhinitis as a function of the sensitizations, the evolution of the sensitizations with age, and identify the principal responsible pneumallergens.
Patients and methods The multicentric survey included a patient questionnaire allowing the collection and anonymous treatment of data on socio-demographic characteristics, clinical symptoms, cutaneous tests and sensitizations.
Results A sample of 505 patients, mean age 24 years, consulting for rhinitis or asthma, monosensitized (36%) or polysensitized (64%), was evaluated. The percentage of polysensitized patients was similar in asthmatics, patients with rhinitis, and patients with both asthma and rhinitis (60%, 65%, and 63%, respectively). The mean number of the sensitizations was 2.4 for patients with asthma, 2.6 for those with rhinitis, and 2.6 for patients with both asthma and rhinitis. The greater the severity of the rhinitis or asthma, the higher the number of the sensitizations. Sensitizations to acarids, gramineae and cat were the most frequent. When practioners were asked about their intention to undertake desensitization in polysensitized patients, 52% of them replied positively.
Conclusion Data collected during this survey showed that a large proportion of the patients who consulted for rhinitis or asthma were monosensitized (36%). Sensitization to acarids was the most frequent. Even in polysensitized patients, more than half the practioners said they would use desensitization.
Mots clés : Allergie , Asthme , Rhinite , Monosensibilisation , Polysensibilisation , Allergène , Patient , Sévérité , Désensibilisation
Keywords:
Allergy
,
Asthma
,
Rhinitis
,
Monosensitization
,
Polysensitization
,
Allergen
,
Patient
,
Severity
,
Desensitization
Plan
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 26 - N° 5
P. 514-520 - mai 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.