L’impact d’un événement traumatique a souvent des répercussions bien au-delà des victimes directement impliquées et peut contaminer l’entourage familial qu’il s’agisse des parents ou des enfants. Si la prise en charge au plus près de l’événement est aujourd’hui bien organisée, l’attention est souvent portée à la victime ou à la famille de façon globalisante. Notre propos qui s’étaye sur l’analyse du suivi de 41 fratries porte sur la nécessité de prendre en compte la spécificité du lien fraternel pour comprendre les répercussions post-traumatiques au niveau individuel et au niveau de la fratrie qu’elle ait été ou non impliquée directement dans l’événement. Nous interrogeons également les réactions parentales et les processus pouvant conduire frères et sœurs à devenir acteurs du processus thérapeutique permettant au trauma d’être progressivement élaboré comme une expérience de vie positive et structurante sur le plan psychique.

The impact of a traumatic event has repercussions indeed beyond the directly implied victims and contaminates the whole family whether it is about parents or about children. If the early psychological care of the event is well-organized today, the attention is often given to the victim or to the family as a whole. Our comment which supports on the analysis of the follow-up of 41 sibships, concerns the necessity of taking into account the specificity of the fraternal bind to understand the post-traumatic repercussions at the individual level and at the level of the sibship whether it was directly involved or not in the event. We also question the parental reactions and the processes which lead brothers and sisters to become actors of the therapeutic process allowing the trauma to be gradually elaborated as a positive experience of life and psychologically structured.