Financial impact of coronary stenting in emergency for acute coronary syndromes - 16/06/09
Summary |
Background |
Since the prospective payment system, health institutions have only specific payments for the emergency care in the emergency room. The direct urgent admissions in coronary care units for acute coronary syndrome (ACS) do not collect this complementary refund. For the patient’s stay, hospital is remunerated with fixed national prices which are similar even in case of emergent or planed coronary revascularization when realized.
Aims |
To analyze and compare the financial impact between emergent and planed coronary stenting in the setting of ACS.
Patients and methods |
This retrospective study was based on patients suffering from ACS who experienced emergent coronary stenting during the year 2005. On 154 patients, 127 were age-, sex- and diagnosis-related group (called “groupe homogène de malades” in the French Health Care system)-matched with 127 suffering from same ACS but with planed “ad hoc” coronary stenting. The overall charges (medical and paramedical team, pharmacy, biology, implantable coronary devices, radiology) were compared between the two groups.
Results |
Mean stay duration was 6.7 days and did not differ between the two groups. Mean financial retributions were significantly higher in the emergent group (7338 € [6831–7846] IC95 vs 6509 € [5994–7023]; p=0,02) but with a much more raised consumption (6810 € [6283–7336] vs 5223 € [4632–5814]; p=0,001). This overcost was due especially to drugs and biological expenses. The hospitalization payments did not cover the overall expenses for 25% of the patients’ stays (N=64) among whom 39 have had emergent coronary stenting (30.7%, p=0.04). Among the different GHM, the most important difference was observed in non-STEMI without complication with a negative receipts/costs ratio for 37.8% of the stay with coronary stenting in emergency.
Conclusion |
The application of the recent guidelines for coronary revascularization in the management of ACS represents a financial venture for hospital institutions. The engaged charges for emergent coronary stenting are covered with difficulties contrary to planed revascularization.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Depuis la mise en place de la tarification à l’activité (T2A), les établissements de santé publics disposent de financement spécifique pour la prise en charge des urgences effectuées par les services d’urgences. En revanche, les entrées directes en urgence dans les services de soins, ne donnent pas lieu à un financement complémentaire spécifique. Cela s’applique à la prise en charge des syndromes coronariens aigus (SCA) admis en unité de soins intensifs de cardiologie (USIC) et pris en charge immédiatement par cathétérisme interventionnel. Pour ces séjours, l’établissement ne perçoit qu’un tarif définit au niveau national équivalent en urgence comme en programmé. À partir des données d’activité issues du PMSI et du service de cardiologie, nous avons étudié l’impact financier de la prise en charge en urgence des SCA avec pose d’endoprothèse coronarienne par rapport à une prise en charge équivalente mais de façon programmée.
Méthode |
Cette étude rétrospective a porté sur les poses en urgence de stents coronaires de l’année 2005 dans notre service de cardiologie. Sur 154 patients pris en charge pour SCA avec sus-décalage ST persistant, ou sans sus-décalage à haut risque pris en urgence en salle de cathétérisme, 127 ont pu être appariés sur l’âge, le sexe et le groupe homogène de malades (GHM) avec 127 patients ayant bénéficié d’une pose de stent à l’issue d’une coronarographie programmée. Pour ces 254 séjours, l’ensemble des charges (personnels, pharmacie, biologie, radiologie, DMI) et des recettes ont été rattachées aux séjours correspondants. L’analyse réalisée selon le type de prise en charge a porté sur les recettes et les charges constatées.
Résultats |
La durée moyenne des séjours est de 6,7 jours [5,9–7,4] IC95 et ne diffère pas selon le type de prise en charge. Il existe une valorisation moyenne par séjour significativement supérieure pour les prises en charge urgentes (7338 € [6831–7846] IC95 vs 6509 € [5994–7023] ; p=0,02) mais avec un écart plus marqué sur les dépenses (6810 € [6283–7336] vs 5223 € [4632–5814] ; p=0,001). Ce surcoût est lié aux dépenses médicamenteuses (anti-GPIIb/IIIa) et aux examens biologiques. Les recettes d’hospitalisation ne couvrent pas les dépenses engagées pour 25 % des séjours (n=64) parmi lesquels 39 ont un type de prise en charge en urgence (30,7 %) (p=0,04). Parmi les différents GHM, la différence la plus importante entre les deux types de prises en charge est observée dans le groupe 05K06V (endoprothèses vasculaires sans infarctus sans comorbidité), avec un écart recettes/dépenses négatif pour 37,8 % des séjours avec prise en charge en urgence (n=14) (p=0,03).
Conclusion |
L’application des récentes recommandations sur la prise en charge des SCA avec pose d’endoprothèse en urgence représente un investissement pour les hôpitaux dont la valorisation financière couvre difficilement les dépenses engagées contrairement aux poses programmées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Prospective payment system, Acute coronary syndrome, Coronary stent, Cost analysis, Emergency
Mots clés : Tarification à l’activité, Syndrome coronaire aigu, Coût, Urgence
Plan
Vol 102 - N° 5
P. 409-418 - mai 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.