Le but de ce travail est de passer en revue les différents diagnostics possibles à évoquer devant une distorsion architecturale sur la mammographie en illustrant l’aspect en mammographie, échographie et imagerie par résonance magnétique de ces différents diagnostics et une confrontation histologique dans chaque cas.

Il s’agit de 7 observations rétrospectivement colligées à l’unité de sénologie de l’hôpital Charles Nicolle de patientes âgées de 41 à 63 ans qui ont consulté pour une masse du sein gauche dans un cas et pour une mammographie de dépistage dans 6 cas. Toutes ces patientes ont eu une mammographie et une échographie mammaire. Dans un cas, une IRM mammaire a été réalisée. Une biopsie échoguidée a été réalisée dans deux cas, les autres patients ont eu une biopsie chirurgicale.

Toutes les patientes présentent une distorsion architecturale sur la mammographie confirmée sur les incidences complémentaires. L’échographie a mis en évidence une distorsion architecturale dans trois cas, une plage hétérogène dans deux cas et des images atténuantes dans deux cas. L’IRM a mis en évidence une distorsion architecturale siège d’un rehaussement non spécifique. L’examen histologique a conclu à deux cas de cicatrice radiaire, un cas de carcinome canalaire infiltrant, un cas de carcinome lobulaire infiltrant, un cas de dystrophie fibreuse simple et deux cas de cytostéatonécrose.

La distorsion architecturale peut traduire plusieurs lésions histologiques différentes. La confirmation de cette distorsion en dehors de tout contexte chirurgical doit faire suivre une stratégie diagnostique adaptée aboutissant à une vérification histologique indispensable vu les difficultés diagnostiques sur l’imagerie seule.