Evaluer les complications précoces du traitement des carcinomes hépato-cellulaires par chémoembolisations aux microsphères non-résorbables.

Etude rétrospective de 50 chémoembolisations sur 37 patients entre janvier 2003 et février 2007. Chaque procédure consistait en une injection intra-artérielle d’un mélange chimiothérapie-lipiodol suivie par l’administration de microsphères (embosphères ; 300-1200μm). Les complications survenues dans les 30 jours ont été répertoriées et comparées à la littérature.

Dix-sept procédures ont été suivies de complications sérieuses, nécessitant un prolongement de l’hospitalisation ou un traitement spécifique. Nous avons répertorié 3 (6 %) défaillances hépatocellulaires graves, chez des patients à la fonction hépatique déjà altérée et/ou après chémoembolisation proximale. Autres complications attendues : 2 (4 %) syndromes post-embolisations sévères, 5 (10 %) cholécystites ischémiques, 2 (4 %) infarctus spléniques. Ces résultats étaient comparables à ceux publiés sur les agents emboligènes classiques. Nous n’avons observé aucune nécrose biliaire, hémorragie digestive, embolie pulmonaire ou décès dans les 30 jours.

L’utilisation d’embosphères n’augmente pas le risque de complications après chémoembolisation. Une sélection stricte des candidats au traitement et le caractère sélectif de la procédure apparaissent nécessaires pour éviter la survenue de complications graves.