Rappeler les différentes formes des craniosténoses et leur imagerie.

Déterminer la valeur diagnostique des radiographies et du scanner dans cette pathologie.

Montrer l’importance de la sensibilisation du radiologue pour une interprétation optimale.

Cinquante-sept enfants (âge moyen 17 semaines) ont été hospitalisés dans notre CHU pour suspicion de craniosténose entre 1997 et 2008. Cinquante-quatre radiographies standard et 36 scanners du crâne ont été réalisés. Les examens ont été relus par un radiologue sensibilisé à la pathologie.

Parmi les 57 patients, nous avons observé 48 craniosténoses et 9 déformations positionnelles. La répartition entre les différentes formes de craniosténoses rejoint les données de la littérature. On constate d’importants écarts entre les recommandations de pratique d’imagerie et les examens effectués. Près du tiers des scanners réalisés n’était pas justifié. Rétrospectivement, l’analyse de l’ensemble des examens d’imagerie relève un diagnostic initial erroné dans 32 % des cas. Après relecture par un radiologue sensibilisé à ces pathologies, les radiographies ont une sensibilité de 95 %, le scanner a une sensibilité et une spécificité de 100 %.

Bien que le scanner soit l’examen d’imagerie de référence dans le diagnostic de craniosténose, son interprétation est souvent source d’erreurs et nécessite une connaissance approfondie de ces pathologies.