Evaluer les performances de l’IRM cardiaque pour le diagnostic positif et étiologique des thrombus cardiaques.

Décrire les principaux aspects et les pièges diagnostiques sur le différentes séquences.

Nous avons revu une série de 1200 patients consécutifs qui ont bénéficié d’une IRM cardiaque dans notre centre. Dans cette cohorte, 30 patients étaient porteurs d’un thrombus intracardiaque. Le diagnostic de certitude et le diagnostic étiologique a été obtenu par analyse histologique (5 cas) ou par consensus clinique et suivi évolutif. Les examens ont été relus indépendamment et en aveugle par deux radiologues selon une grille de lecture.

Nous avons retrouvé les étiologies suivantes : cardiomyopathie ischémique, cardiopathie dilatée, embolie pulmonaire, rétrécissement mitral, infection thoracique, myocardite à éosinophiles, fibrose endomyocardique, syndrome de Tako-Tsubo, diverticule ventriculaire. La séquence la plus discriminante pour le diagnostic positif de thrombus était la séquence de rehaussement tardif (sensibilité 96 % spécificité 89 % kappa 0,81). Les étiologies des ces thrombus ont pu être diagnostiquées par la confrontation des séquences cinétiques et de rehaussement tardif après injection intraveineuse de chélate de Gadolinium.

L’association des séquences cinétiques et de rehaussement tardif après Gadolinium permet le diagnostic positif et le diagnostic étiologique des thrombus intracardiaques en IRM.