Souligner l’importance de l’imagerie dans l’exploration des macrocranies. Discuter les diagnostics étiologiques et les problèmes de prise en charge de ces patients.

Soixante-dix enfants (41 Filles et 29 garçons), reçus pour macrocranie dans notre institution de 2000 à 2007 sont évalués par la radiographie du crâne, l’échographie ou le scanner cérébral.

L’âge moyen était de 30,07 mois avec des extrêmes de 1 à 168 mois. Hormis l’augmentation du périmètre crânien, la plupart des patients présentait un retard psychomoteur. L’échographie trans-frontanellaire et surtout le scanner crânio-encéphalique ont permis une bonne approche étiologique. Les causes malformatives avec l’hydrocéphalie dans le cadre de syndromes polymalformatifs, occupe la première place des étiologies (47 %), suivie des causes infectieuses (46 %) et enfin de l’origine tumorale (7 %). Les principaux diagnostics différentiels de ces hydrocéphalies étaient la leucomalacie kystique diffuse et l’hydranencéphalie. Moins de la moitié des patients ont pu bénéficié d’un traitement chirurgical. L’absence de ouverture sociale a rendu la prise en charge de ces macrocranies difficile.

Le scanner cérébral dans un contexte de non disponibilité d’IRM reste l’examen de base dans l’exploration et le suivi post-thérapeutique des macrocranies.