Reconnaître un conflit neurovasculaire du VII et le différencier d’une boucle vasculaire.

Connaître les apports respectifs des séquences hyperpondérées T2, ARM et T1 Gadolinium volumique au diagnostic d’hémispasme.

Connaître les modalités de post-traitement des acquisitions 3D permettant de mettre en évidence un conflit artère-nerf.

Un conflit artère-nerf repose sur un croisement à angle droit de l’artère et du nerf, au niveau de la REZ, avec ou sans déflexion du trajet cisternal de la 7^e paire de nerfs crâniens.

Les séquences hyperpondérées T2 sont la clé du diagnostic. L’ARM permet de mettre en évidence l’artère en cause. La séquence T1 Gadolinium volumique n’a d’intérêt que pour les conflits d’origine veineuse.

Le post-traitement est une étape clé du diagnostic. L’orientation des reconstructions doit être conduite en double obliquité selon le trajet cisternal de la 7^e paire de nerfs crâniens.

L’hémispasme de la face résulte d’un conflit artère-nerf au niveau de la REZ (Root Exit Zone), zone de jonction myéline centrale-myéline périphérique qui siège pour le nerf facial, à l’émergence du nerf sur le tronc ou sur les 3 premiers millimètres. Les séquences hyperpondérées T2 avec écho de spin stimulé (CISS 3D) ou Fast spin écho (T2 drive, fiesta) sont les plus appropriées pour faire la preuve d’un conflit artère-nerf. Les coupes natives sont insuffisantes et l’examen sur console de post-traitement doit permettre d’obtenir des vues en double obliquité démontrant le trajet du nerf depuis son émergence du tronc cérébral. L’ARM et la séquence Tl volumique Gadolinium sont des séquences d’appoint (5 % des conflits sont d’origine veineuse). Le conflit neurovasculaire est la cause quasi-exclusive des hémispasmes de la face dont le traitement relève soit des injections de toxine botulique, soit des techniques chirurgicales de microchirurgie décompressive.