Sous et surestimation de la reponse a la chimiotherapie neoajuvante : pourquoi, quelles consequences pratiques ? - 04/06/09
Résumé |
Objectifs: Connaître la spécificité du contexte clinique.
Connaître les limites de l’IRM associées à la nature histologique des lésions résiduelles : composante intracanalaire, carcinome infiltrant de type lobulaire en particulier.
Connaître les limites de l’IRM associées au mode de réponse tumorale et à l’action des traitements.
Interprèter l’IRM en conséquence.
Points clés: Après chimiothérapie néoadjuvante, une réponse histologique complète est facteur de bon pronostic. L’adaptation de l’exérèse chirurgicale à l’extension des lésions résiduelles vise le contrôle local, la chimiothérapie permettant d’augmenter les taux de conservation mammaire.
Les points clés de l’interprétation de l’IRM après chimiothérapie sont :
– | Analyser le ou les examens d’évaluation au vu de l’IRM pré-thérapeutique montrant l’aspect initial de la tumeur. |
– | Sur le site initial, considérer tout rehaussement résiduel pour évoquer la persistance de lésions malignes. |
– | Pour la planification opératoire, considérer l’ensemble des foyers suspects résiduels en s’aidant de l’aspect morphologique de la réponse. |
La qualité des images est importante : résolution spatiale, saturation de la graisse, soustractions.
Résumé: La chimiothérapie néoadjuvante pennet d’augmenter les taux de chirurgie mammaire conservatrice pour des tumeurs de grande taille initiale. L’évaluation de la réponse tumorale est essentielle dans la décision chirurgicale. L’IRM s’avère la méthode la plus précise en ce domaine, mais l’interprétation après chimiothérapie comporte des difficultés. Dans le système RECIST, la taille du reliquat tumoral est évaluée par le plus grand diamètre de la prise de contraste. Cependant, le seuil de positivité d’un faible rehaussement résiduel (présomption de lésions malignes) varie selon les études. A cela s’ajoutent des modes de réponse variable des tumeurs, allant jusqu’à la fragmentation en petits foyers malins ou cellules éparses isolées au sein d’un tissu fibreux. Ces transfonnations histologiques sous traitement, le mode de réponse et la difficulté de mesures comparables en imagerie et histologie expliquent certaines discordances. Une composante intracanalaire (CCIS), des lésions infiltrantes de type lobulaire peuvent entraîner une sous-estimation des lésions résiduelles. L’action des traitements antiangiogéniques sur la microvascularisation tumorale est susceptible d’accroître les sous-estimations. Les phénomènes de fibrose expliqueraient certaines surestimations. En pratique, l’évaluation de la réponse nécessite la comparaison au bilan initial. Pour la planification opératoire, considérer le volume global des foyers tumoraux résiduels par rapport au volume mammaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sein, tumeur maligne, IRM, perfusion
Vol 89 - N° 10
P. 1324 - octobre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.