Imagerie post-mortem: une nouvelle approche scientifique et medico-legale de la maltraitance - 04/06/09
Résumé |
Objectifs |
Connaître les avantages de l’imagerie post-mortem. Organiser la place de l’imagerie dans la stratégie diagnostique post-mortem de la maltraitance qui propose classiquement 4 étapes : l’examen externe du corps, l’autopsie avec étude macroscopique des organes, l’examen anatomo-pathologique et les examens biologiques, notamment toxicologiques.
Construire dans les CHU. une procédure médico-administrative validée permettant d’assurer une gestion centralisée des demandes d’examens post-mortem et leur financement.
Points clés |
La question de la maltraitance à enfant couvre de nombreuses situations qui vont de la simple rumeur, sans élément inquiétant au moment du constat de décès, au diagnostic évident lors de l’examen externe du corps. La mort «subite» de l’enfant est un aspect particulier de cette question. La HAS. s’est penchée en 2007 sur les cas de « mort inattendue du nourrisson ».
La prise en charge de ces situations est aujourd’hui multidisciplinaire, faisant appel aux pédiatres, aux médecins légistes, aux radiologues, aux anatomo-pathologistes, aux toxicologues, dans un cadre qui est judiciaire ou parfois hospitalier, dit « scientifique ».
Il faut fédérer ces compétences dans une procédure qualité qui favorise la recherche de la vérité avec humanité. Une analyse multifactorielle précoce de la situation est nécessaire. Elle doit faciliter la recherché scientifique et dynamiser les observatoires de la maltraitance.
Résumé |
L’imagerie post-mortem présente de nombreux avantages: performances scientifiques (scanner, IRM, reconstructions tridimensionnelles, ponctions ou biopsies dirigées ... ), rapidité d’exécution sous réserve d’un accès fléché au plateau technique, reproductibilité (reconstruction des coupes à volonté après acquisition), respect de l’intégrité corporelle. La place de l’imagerie dans la stratégie diagnostique post-mortem de la maltraitance est à valider avec trois hypotheses de travail selon les situations: le cas où l’imagerie est nécessaire et suffisante pour répondre à la question posée ; le cas où l’imagerie n’apporte pas d’éléments significatifs ; le cas où l’imagerie est un complément de la procédure autopsique, en apportant des elements d’information supplémentaire, qui restent néanmoins insuffisants pour répondre à eux seuls à la question posée. Une gestion médico-administrative régionale, centrée sur les CHU, avec un partenariat inter-hospitalier préfigurant une Fédération d’Autopsie Régionale (FAR), permettrait de structurer ces prestations dans le cadre de filières reconnues et validées, et de cibler les financements.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Médecine légale, Pédiatrie, traumatisme
Vol 89 - N° 10
P. 1289 - octobre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.