Apport de la neuroradiologie à l'évaluation et au pronostic de l'éveil des comas traumatiques - 01/01/03
J.C. Solacroup * , J.H. Tourrette*Auteur correspondant.
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Objectifs. - Décrire et analyser l'apport des explorations neuroradiologiques chez le traumatisé crânien comateux pour mettre en évidence les lésions (comprendre le coma) et essayer de prédire son évolution.
Matériel et méthodes. - Consultation des bases de données Medline, Embase, Pascal et Current Contents et de 171 articles traitant du sujet ; lecture critique de 92 d'entre eux, sélection des 67 les plus pertinents, constitution pour chacun d'eux d'une grille-résumé conformément aux recommandations de l'Anaes, prise en compte de l'expérience personnelle.
Résultats et discussion. - À la période aiguë c'est le versant diagnostique qui prime ; la valeur pronostique des examens est altérée par les éventuelles complications. La tomodensitométrie (TDM) reste l'examen de choix, permettant le diagnostic en urgence de la majorité des lésions et notamment de celles accessibles à un traitement immédiat. Sa valeur prédictive quant à l'évolution du coma est moins bonne. Bien que plus sensible que la TDM, l'imagerie en résonance magnétique (IRM) précoce ne modifie pas la prise en charge et n'a donc pas sa place à titre systématique dans le bilan initial du traumatisé crânien dont elle augmente le coût. Une place à part doit être faite pour l'angioMR car la découverte d'une lésion d'un gros vaisseau peut modifier la prise en charge thérapeutique. À la période subaiguë ou tardive la TDM permet un suivi évolutif des lésions et apporte des renseignements pronostiques. Mais c'est l'IRM avec ses séquences classiques qui a la plus haute valeur prédictive. La séquence de diffusion n'a pas encore fait la preuve de sa valeur pronostique. La spectroscopie magnétique semble posséder une valeur pronostique mais son emploi ne s'est pas généralisé. La scintigraphie peut participer au bilan lésionnel tardif ; la tomographie par émission de positons reste du domaine de la recherche.
Conclusion. - la TDM est surtout utile pour le diagnostic à la phase aiguë. À la phase subaiguë et tardive, l'IRM a le meilleur pouvoir prédicteur de l'évolution et les techniques récentes (transfert de magnétisation et spectroscopie IRM) apportent des résultats prometteurs. La scintigraphie et la tomographie par émission de positons techniques ne présentent pas d'intérêt pronostique.
Mots clés : Coma ; Traumatisme crânien ; Neuroradiologie ; Tomodensitométrie ; Imagerie en résonance magnétique.
Abstract |
Objective. - Literature review concerning the contribution of neurological imaging to the assessment of traumatic lesions and the prognosis of traumatic coma.
Material and methods. - Interrogation of scientific databases Medline, Embase and Current Contents via key-words. One hundred and seventy-one articles were picked up out of which 67 were analysed according to the French ANAES' rules. Results and discussion are drawn from the literature data and the author's experience.
Results and discussion. - In the acute stage the diagnosis approach prevails the prognostic dimension, is confused by secondary complications. Computerized-Tomography (CT) remains the best imaging modality, allowing a quick diagnosis of most of injuries, especially those which require an emergency treatment. But its predictive value in coma outcome is low. Although magnetic resonance imagery (MRI) is more sensitive, it does not at the acute stage lead to therapeutic modifications, increases the costs and is thus not necessary. MRI angiography may show cranial vessel injury which need specific therapeutic procedures. In the subacute or chronic stage after a severe head injury, CT is useful for the follow up and may provide some prognostic informations. But MRI with classical sequences has a higher sensitive and predictive power. Diffusion weighted imaging has not so far made the proof of it's predictive value. Proton MR spectroscopy seems to be able to provide data correlated with neurological outcome (NAA/Cr), but is not of routine use. Single-photon emission tomography is also useful to assess brain injury sequelae in the chronic stage; positon-emission tomography still remains a research technology. These 2 modalities have not yet a prognostic value.
Conclusion. - In the acute stage CT remains the best imaging modality. In the subacute and chronic stage MRI has the highest predictive power. Special sequences raise new hopes. Single-photon emission tomography and positon-emission tomography have not yet a prognostic value.
Mots clés : Traumatic Brain Injury ; Coma ; CT scan ; MRI ; PET scan.
Plan
Vol 46 - N° 2
P. 104-115 - mars 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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