272 La règle des quatre-quarts - 14/05/09
The rule of four quarters
Résumé |
Introduction |
La pénurie programmée des ophtalmologistes conduit à réfléchir au meilleur système pouvant suppléer cette pénurie médicale. Deux conceptions s’affrontent, l’une visant à remplacer en première ligne les médecins par des optométristes et l’autre cherchant à aider les médecins dans leurs pratiques quotidiennes par des orthoptistes. Le but de cette publication est de comparer l’efficacité de ces deux conceptions à l’aide des statistiques disponibles dans les pays anglo-saxons et des données françaises.
Objectifs et Méthodes |
Depuis 2001, la commission démographique du SNOF étudie les éléments disponibles sur les optométristes anglo-saxons en termes de coûts, d’effectifs, de formation, de réduction de la densité des ophtalmologistes qu’ils ont engendrée, en les comparant avec la situation française où les ophtalmo-logistes restent en première ligne, avec les développements récents concernant les orthoptistes.
Observation |
Nos observations ont abouti à un constat : la densité moindre des ophtalmologistes anglo-saxons par rapport à la France (ou à d’autres pays sans optométristes) a conduit à une densité en optométristes au moins égale à quatre fois ce différentiel d’ophtalmologistes entre notre pays et les pays anglo-saxons. En d’autres termes, il faut quatre optométristes pour remplacer un ophtalmologiste manquant. Ceci nous a amené à édicter une théorie appelée « règle des quatre-quarts » expliquant par le détail de l’activité cette différence. Le corollaire de cette situation est que les optométristes semblent avoir un coût plus élevé que les ophtalmologistes qu’ils remplacent et demandent un effort de formation plus important. En comparaison, l’utilisation d’orthoptistes permettrait de limiter le taux de remplacement à trois avec un coût moindre et un effort de formation nettement moins important.
Discussion |
Cette « règle des quatre-quarts » n’a, à notre connaissance, jamais été exposée et n’a pas été mise en défaut pour l’instant. Sa validité pour d’autres spécialités n’a pas été testée. Cette approche associe des données comparatives quantitatives et qualitatives, alors que jusqu’à présent, l’accent a surtout été mis sur la qualité potentielle des éventuelles délégations de tâches ou transferts d’activités, sans se soucier réellement de leur efficacité macro-économique et de l’effort financier et humain à concéder pour une efficacité réelle et opérationelle pour la population.
Conclusion |
Cette « règle des quatre-quarts » nous semble constituer un élément de réflexion novateur et essentiel pour la mise en place de la future filière visuelle en France.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S92 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.