757 Angéite givrée et méningite lymphocytaire aseptique - 14/05/09
Frosted branch angeitis and aseptic meningitis
Résumé |
Introduction |
L’angéite givrée est une pathologie rare, idiopathique ou secondaire à une pathologie virale ou à une immunodépression, qui se traduit par une inflammation intra-oculaire avec engainement des vaisseaux rétiniens associée à une baisse d’acuité variable mais en général assez sévère. Nous décrivons ici un nouveau cas associé à un syndrome inflammatoire et à une méningite.
Objectifs et Méthodes |
Nous rapportons le cas d’un garçon de onze ans adressé en ophtalmologie pour une baisse d’acuité visuelle bilatérale brutale et sévère (décompte des doigts à 1 m ODG) dans un contexte de fièvre à 40 °C depuis 5 jours. L’examen du fond d’œil a mis en évidence un engainement vasculaire blanchâtre bilatéral des vaisseaux rétiniens, associé à un décollement séreux rétinien et un œdème papillaire bilatéral. L’examen du segment antérieur était normal, par contre il existait une discrète hyalite associée. L’examen général a mis en évidence une méningite lymphocytaire aseptique associé à un syndrome inflammatoire. Le bilan étiologique est resté négatif, ne permettant en particulier pas de prouver une origine virale à cette association de symptômes. L’acuité visuelle est lentement remontée sous corticothérapie IV, puis orale, en quelques mois. Les signes d’engainement ont disparu progressivement.
Discussion |
L’angéite givrée, rapportée pour la première fois en 1976 par Ito est une vascularite avec des engainements blancs des vaisseaux rétiniens associée à une inflammation intra-oculaire d’intensité variable. On retrouve dans la littérature trois groupes de patients : ceux atteint de leucémie ou de lymphomes, ceux pour lesquels une étiologie virale est mise en évidence de façon concomitante au développement de l’atteinte oculaire et ceux pour lesquels on ne retrouve pas d’étiologie particulière et dite idiopathique. Nous avons classé notre patient dans le troisième groupe malgré la présence d’une fièvre, d’un syndrome inflammatoire et d’une méningite car, malgré une recherche étiologique minutieuse, nous n’avons pas pu mettre en évidence d’agent infectieux.
Conclusion |
L’angéite givrée est une pathologie rare qui doit systématiquement faire rechercher une immunodépression ou une maladie virale associée. Sous traitement, le pronostic visuel est en général favorable malgré un tableau clinique initialement dramatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S224 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.