745 Sarcoïdose révélée par un syndrome de Heerfordt - 14/05/09
Sarcoidosis revealed by a Heerfordt syndrome
Résumé |
Introduction |
la sarcoïdose est une granulomatose d’étiologie inconnue pouvant atteindre différents organes : elle se manifeste par des lésions cutanées, une atteinte pulmonaire et une atteinte oculaire polymorphe pouvant être révélatrice de la maladie. L’association de fièvre, d’uvéite, de parotidite, et d’une paralysie faciale périphérique réalise le syndrome de Heerfordt
Objectifs et Méthodes |
À travers cette observation, nous insistons sur l’importance d’un examen ophtalmologique rigoureux et d’un bilan étiologique minutieux devant tout syndrome sec car l’atteinte oculaire peut être révélatrice de sarcoïdose.
Observation |
Patiente de 47 ans qui se plaint depuis 3 mois de toux sèche et de fièvre et qui consulte pour baisse d’acuité visuelle avec douleurs oculaires. L’examen ophtalmologique trouve une acuité visuelle bilatérale à 10/10, une tuméfaction palpébrale bilatérale non douloureuse de la partie supéro externe de la paupière supérieur, un test de Schirmer inférieur à la normale, une kératite ponctuée superficielle bilatérale, une iridocyclite granulomateuse et un fondd’œil normal. L’examen général a trouvé une tuméfaction de la parotide, la radiographie thoracique et TDM thoracique ont montré un élargissement médiastinal secondaire à des adénopathies médiastinales. Le bilan biologique a montré une augmentation de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Le diagnostic de sarcoïdose a été confirmé par la biopsie des glandes salivaires qui a montré un granulome épithélioïde sans nécrose caséeuse. La corticothérapie ainsi que le traitement de l’œil sec ont permis la régression rapide de la symptomatologie.
Discussion |
L’atteinte oculaire dans la sarcoïdose est présente dans environ 20 à 40 % des cas, elle est essentiellement représentée par une uvéite antérieure réalisant une iridocyclite granulomateuse. Les uvéites intermédiaire et postérieure sont moins fréquentes mais graves. D’autres atteintes oculaires comme des kératoconjonctivites ou des choriorétinites sont beaucoup plus rares.
Conclusion |
Chez notre patiente, le syndrome de Heerfordt a été retenu devant l’association de syndrome sec, d’inflammation des glandes lacrymales et parotide, d’uvéite et de fièvre, la présence de paralysie faciale périphérique n’étant pas indispensable pour retenir le syndrome Heerfordt.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S221 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.