385 Un cas de kératite à Nocardia transvalensis - 14/05/09
Nocardia transvalensis keratitis: a case report
Résumé |
Introduction |
La kératite bactérienne à Nocardia Transvalensis est une infection cornéenne extrêmement rare. Nous exposons ici le deuxième cas rapporté dans la littérature.
Objectifs et Méthodes |
Au cours d’un voyage en Asie du sud-est, l’atteinte cornéenne initiale chez notre patient correspondait à une atteinte cornéenne superficielle faisant suite à la projection oculaire droite d’un corps étranger. Le patient a présenté secondairement une kératite épithéliale et stromale antérieure atteignant 3 quadrants, s’étendant jusqu’en zone paracentrale.
Résultats |
Le séquençage de l’ARN 16S sur le prélèvement épithélial à permis le diagnostic bactériologique. La Nocardia Transvalensis est un bacille gram + ramifié. La mise en culture avec réalisation d’un antibiogramme est une procédure longue et délicate mais nécessaire en raison de l’existence de résistances aux antibiotiques. L’évolution fut favorable sous un traitement local par collyres renforcés reposant sur l’association amikacine et triméthoprime-sulfaméthoxazole.
Discussion |
Le polymorphisme clinique et la difficulté d’identification bactériologique des Nocardia retardent fréquemment son diagnostic. Il faut savoir évoquer une mycobactérie atypique en présence d’infiltrats superficiels multifocaux indolents chez un patient avec un antécédent de traumatisme cornéen, notamment après un séjour en zone d’endémie. Le séquençage de l’ARN 16S est un moyen efficace d’identification des agents infectieux atypiques. Le traitement des kératites à Nocardia repose sur l’utilisation des collyres renforcés aminoglycosides et sur l’association triméthoprime-sulfaméthoxazole, mais on note une émergence de souches bactériennes résistantes à ces molécules.
Conclusion |
Il s’agit à notre connaissance du deuxième cas recensé de kératite à Nocardia transvalensis. Un diagnostic bactériologique rapide et performant par séquençage de l’ARN 16S permet de traiter précocement ces kératites infectieuses atypiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S124 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.