Arrêt cardiorespiratoire - 30/04/09
La prise en charge de l’arrêt cardiaque ou arrêt cardiorespiratoire (ACR) est aujourd’hui bien codifiée et fait l’objet de recommandations internationales [1 ] et françaises [2 ]. Quelle que soit sa cause, le pronostic d’un ACR dépend avant tout de la durée de l’ischémie cérébrale et myocardique et donc de la rapidité avec laquelle une circulation efficace est rétablie. La stratégie de rétablissement précoce de la circulation a été décrite sous la forme d’une « chaîne de survie » (Figure 69.1.) initialisée par le premier intervenant où qu’il soit et se prolongeant jusqu’au service de réanimation [3 ]. L’optimisation des quatre maillons de cette chaîne et son intégrité sans erreur ni perte de temps sont les facteurs essentiels de survie des patients. Le premier maillon de prise en charge comporte la reconnaissance d’un ACR par le premier intervenant et l’alerte précoce du SAMU par le 15 : selon la localisation, le SAMU décide de l’envoi de sapeurs-pompiers de proximité et/ou d’un SMUR et organise l’accueil hospitalier du patient. Le 2e maillon comporte l’engagement par le premier intervenant de la réanimation cardiopulmonaire (RCP), fondée sur le massage cardiaque externe (MCE) et la ventilation. Le 3e maillon est celui de la défibrillation précoce, qui n’est plus un geste exclusivement médical. Les défibrillateurs automatisés externes (DAE) peuvent être utilisés par les infirmiers, les secouristes, ou le public (arrêté janvier 2007). On peut donc considérer que les 2e et 3e maillons forment la RCP de base. Le 4e maillon intègre la RCP médicalisée, avant et après récupération d’une activité cardiaque. L’intervention précoce d’un médecin pour les ACR extrahospitaliers semble bénéfique, du moins en zone urbaine à forte densité de population [4 ]. La prise en charge dans un service de réanimation fait suite à ces 4 maillons, afin de stabiliser les grandes fonctions vitales, d’optimiser la récupération neurologique qui conditionne le pronostic et de rechercher la cause de l’arrêt cardiaque pour éviter une récidive à cours ou moyen terme.
Les publications scientifiques doivent adopter une présentation uniformisée des données de l’ACR (modèle d’Utstein) [5 ], qui seule permet une comparaison des différents résultats.
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