647 - Cas récents de kystes hydatiques intra orbitaires : à propos de 2 cas. - 23/04/09
I* MANSOURI,
Y AMRANI,
J KHECHACH,
MZ BENCHRIF,
R DAOUDI
Introduction : Le kyste hydatique orbitaire représente une localisation rare du parasite Echinococcus granulosus dont les hôtes sont le mouton et le chien. Dans 1 à 2 % des cas, le parasite se localise au niveau de l’orbite. Le signe clinique majeur du kyste hydatique orbitaire est alors l’exophtalmie. L’apport de l’imagerie, échographique et surtout tomodensitométrique, est essentiel pour le diagnostic pré-opératoire. Enfin, la sérologie est insuffisante et le traitement est exclusivement chirurgical.
Matériels et Méthodes : Les auteurs rapportent récemment l’observation d’un kyste hydatique intra-orbitaire isolé chez deux jeunes patients à travers laquelle ils insistent sur l’intérêt d’évoquer systématiquement ce diagnostic devant les particularités cliniques et radiologiques de cette localisation. Ils insistent sur l’apport de l’imagerie (TDM-IRM) et l’anatomopathologie dans le diagnostic de certitude. Le traitement de l’hydatidose orbitaire est uniquement chirurgical, celui-ci doit être le plus précoce possible afin d’éviter tout préjudice fonctionnel. La voie d’abord doit être large et tenir compte de la localisation et du volume du kyste.
Discussion : L’hydatidose orbitaire est rare mais non exceptionnelle. Le kyste hydatique de l’orbite est dû au développement du taenia Echinococcus granulosus où l’homme apparaît comme hôte intermédiaire accidentel, la contamination se faisant par voie digestive. Par ailleurs, le diagnostic est le plus souvent évident devant un faisceau d’arguments anamnestiques, cliniques et radiologiques chez un sujet jeune originaire d’un pays d’endémie, particulièrement le bassin méditerranéen. Le traitement est exclusivement chirurgical.
Conclusion : Bien qu’elle soit exceptionnelle, cette localisation aberrante de l’hydatidose est grave par son retentissement surtout d’ordre fonctionnel, d’où l’intérêt de mesures préventives d’éducation sanitaire sur les modes de contamination et les mesures d’hygiène générale.
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Vol 32 - N° HS1
P. 192 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.