539 - Tâches blanches rétiniennes secondaires. - 23/04/09
S* EL HADDAD,
N BENCHEKROUN,
I IMDARY,
A BERRAHO
Introduction : Le syndrome des tâches blanches inflammatoires du fond d’œil regroupe plusieurs entités à caractère idiopathique. Les auteurs se proposent de relater les différentes étiologies des tâches blanches rétiniennes (non idiopathiques) et ce à travers des observations personnelles.
Matériels et Méthodes : Il s’agit de 6 observations de patients âgés de 16 à 48 ans consultant pour des symptomatologies diverses : strabisme divergent de l’œil gauche (1 cas), baisse de l’acuité visuelle isolée (3 cas), douleur oculaire aiguë (1 cas). Une patiente a consulté pour des tuméfactions palpébrales. L’interrogatoire précis, ainsi qu’un examen ophtalmologique complété par une angiographie rétinienne ont été réalisés chez tous nos patients. Le bilan étiologique a comporté les examens suivants : numération formule sanguine, vitesse de sédimentation, CRP, intradermo-réaction à la tuberculine, enzyme de conversion de l’angiotensine, sérologie syphilitique, ponction lombaire avec immunoélectrophorèse des protéines (2 cas), radiographie pulmonaire, tomodensitométrie (1 cas) et imagerie par résonance magnétique cérébrales (2 cas).
Résultats : Les étiologies retrouvées sont : une tuberculose choroïdienne dans le cadre d’une tuberculose généralisée, une sarcoïdose, une glomérulonéphrite membrano-proliférative type II, une ophtalmie sympathique, un Vogt-Koyanagi-Harada ainsi qu’une sclérose en plaque révélée par une atteinte oculaire isolée.
Discussion : Si les tâches blanches choriorétiniennes idiopathiques sont classés en différents syndromes primitifs à savoir les tâches blanches évanescentes, la choroïdite multifocale, la choroïdite serpigineuse, la choriorétinopathie de Birdshot ou encore l’épithéliopathie en plaques, il n’en demeure pas moins que ces lésions peuvent être secondaires à des étiologies bien précises. Ainsi, pour les observations étudiées, le bilan réalisé nous a permis dans les 6 cas de retrouver la maladie causale afin d’adapter un traitement adéquat.
Conclusion : Les tâches blanches rétiniennes secondaires ont un aspect univoque. Les auteurs soulignent donc l’intérêt d’un bilan étiologique complet optimisant la recherche étiologique devant des tâches blanches choriorétiniennes avant de retenir une atteinte idiopathique.
Plan
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Vol 32 - N° HS1
P. 164-165 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.