519 - Kératites amibiennes dans un centre d’ophtalmologie entre 2004 et 2008 : caractéristiques cliniques, facteurs de risque et prise en charge. - 23/04/09
N* BOUHERAOUA,
T GAUJOUX,
VM BORDERIE,
L LAROCHE
Introduction : Déterminer les facteurs de risque, les caractéristiques cliniques et microbiologiques ainsi que l’évolution des patients atteints de kératites amibiennes.
Matériels et Méthodes : Étude rétrospective portant sur l’ensemble des kératites amibiennes prise en charge dans un même centre d’ophtalmologie entre janvier 2004 et novembre 2008, soit 42 yeux de 40 patients. L’inclusion des patients se faisait sur l’examen direct (présence de kystes amibiens) ou sur une PCR acanthamoeba positive ou sur la visualisation de kystes amibiens en microscopie confocale (HRT avec le module cornéen Rostock).
Nous avons recueilli les données concernant les caractéristiques du patient (âge, sexe), les facteurs de risque, le délai entre le début des symptômes et le diagnostic, les signes clinique ainsi que l’évolution sous traitement. Un génotypage de l’amibe a été réalisé pour chaque kératite.
Résultats : Le principal facteur de risque retrouvé est le port de lentille de contact. D’autres facteurs de risque ont été mis en évidence (traumatisme, chirurgie oculaire et palpébrale). Les signes cliniques retrouvés le plus fréquemment sont l’ulcère de cornée, l’infiltration stromale diffuse et la présence d’un anneau immunitaire. Le traitement le plus fréquemment prescrit était le polyhexaméthylène biguanide (PHMB) et la désomédine. Le génotype T4 est le plus fréquemment observé. L’évolution sous traitement sera décrite ultérieurement.
Discussion : Les lentilles de contact sont la principale cause de kératites amibiennes. La PCR amibe améliore la prise en charge des patients par un diagnostic et un traitement plus précoce.
Conclusion : Les kératites infectieuses d’origine amibienne représentent une pathologie rare dans la population générale. Elles sont potentiellement graves pouvant laisser des séquelles oculaires irréversibles Un diagnostic et un traitement précoce sont essentiels pour la récupération visuelle future.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° HS1
P. 159 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.