446 - Régression d’un cas de néo-vascularisation choroïdienne secondaire à une épithéliopathie multifocale placoïde pigmentaire aiguë après une seule injection intravitréenne de Ranibizumab. - 23/04/09
E* MENDRINOS,
N MAVRAKANAS,
C TABATABAY,
CJ POURNARAS
Objectif : Rapporter l’utilisation de Ranibizumab dans un cas de néo-vascularisation choroïdienne compliquant l’évolution d’une épithéliopathie multifocale placoïde pigmentaire aiguë.
Matériels et Méthodes : Nous décrivons le cas d’une jeune fille de 14 ans, diagnostiquée il y a 2 ans d’une épithéliopathie multifocale placoïde pigmentaire aiguë bilatérale, qui consulte pour baisse d’acuité visuelle et métamorphopsies de l’œil gauche depuis 2 semaines. Lors de la première visite, l’acuité visuelle était à 20/30 pour l’œil droit et à 20/40 pour l’œil gauche. L’examen du fond d’œil met en évidence la présence de remaniements de l’épithélium pigmentaire et d’une cicatrice pigmentée extrafovéale à l’œil droit, et la présence d’un décollement séreux rétinien à l’œil gauche, plus marquée en nasal de la fovéa. L’angiographie à la fluorescéine et la tomographie par cohérence optique maculaire démontrent des néovaisseaux choroïdiens associés à un décollement séreux rétinien à l’œil gauche qui inclut la fovéa.
Résultats : Un mois après une injection intravitréenne de Ranibizumab 0,5 mg, l’acuité visuelle de l’œil gauche s’est améliorée à 20/20 et la patiente n’avait plus de métamorphopsies. L’examen du fond d’œil révèle une cicatrisation de la zone de néo-vascularisation avec une nette diminution du décollement séreux rétinien. L’angiographie à la fluorescéine montre l’absence de diffusion à partir de la membrane néovasculaire et la tomographie par cohérence optique maculaire confirme la régression du tissu néovasculaire et la réduction du décollement séreux rétinien avec restauration de l’anatomie fovéale. La patiente a été suivie régulièrement et à la dernière visite de contrôle effectuée 15 mois plus tard, l’acuité visuelle de l’œil gauche était toujours préservée à 20/20 sans réactivation de la membrane néovasculaire choroïdienne.
Discussion : Dans le cas décrit, une seule injection intravitréenne de Ranibizumab s’est révélée efficace pour améliorer l’acuité visuelle et sans réactivation des néovaisseaux choroïdiens sur une période de 15 mois.
Conclusion : L’injection intravitréenne de Ranibizumab représente une nouvelle option thérapeutique des néovaisseaux choroïdiens compliquant l’évolution de l’épithéliopathie multifocale placoïde pigmentaire aiguë.
Plan
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Vol 32 - N° HS1
P. 139-140 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.