411 - Facteurs de risques d’une perte cellulaire endothéliale accrue après kératoplastie transfixiante sur une période de 18 ans. - 23/04/09
M* BARRALI,
R MONTARD,
B DELBOSC
Introduction : La perte cellulaire endothéliale idéale après kératoplastie suit un modèle de décroissance bi exponentielle. Un nombre non négligeable de patients présente une perte cellulaire accrue sans pour autant observer d’échec de greffe. Nous avons isolé cette population puis analysé les facteurs de risque de cette perte.
Matériels et Méthodes : Étude rétrospective d’une cohorte longitudinale de 1 082 kératoplasties transfixiantes suivie pendant 18 ans entre 1988 et 2006. Les secondes greffes ont été exclues. Ont été relevés : la densité cellulaire endothéliale, le tonus oculaire, la survenue d’un événement intercurrent (manipulation du surjet, complication infectieuse, chirurgie et rejet, l’âge du donneur, les densités cellulaires pré et post conservation, le délai de conservation, l’indication opératoire, l’âge du receveur, l’existence de néo vaisseaux, d’une hypertonie pré-opératoire, le classement en « haut risque », le statut du cristallin. Les tests du Chi-2, de Cramer ou de Wilcoxon ont été appliqués.
Résultats : Pour les 545 greffes disponibles à l’analyse entre 1988 et 2006, le délai moyen de suivi était de 3,8 ans avec une densité moyenne de 1 267 cell/mm2 vs 615 cell/mm2 pour la population pathologique. Les facteurs influençant statistiquement la perte sont : l’âge du donneur (p < 5 x 10– 7), l’âge du receveur (p < 1 x 10– 7), l’existence de néo vaisseaux (χ² = 7,76 ; p < 0,05), une chirurgie cristallinienne pré-opératoire (² = 17,2 ; p < 0,05), les greffes à haut risque (² = 13,2 ; p< 0,05), la survenue d’un ou plusieurs rejet (² = 5,6 ; p = 0,01).
Discussion : Dans notre étude, les facteurs influençant classiquement la survie des greffons diffèrent des facteurs influençant l’accroissement de la perte cellulaire endothéliale. La survenue d’une hypertonie post-opératoire ne semble pas faire basculer les greffes dans notre groupe pathologique, pas plus qu’une chirurgie cristallinienne post greffe.
Conclusion : Parmi les facteurs influençant le choix d’un greffon, l’âge du donneur doit être un élément essentiel, contrairement au délai de conservation et à la perte encourue pendant cette dernière.
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Vol 32 - N° HS1
P. 130 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.