Introduction : L’inflammation post-opératoire au cours de la chirurgie de la cataracte chez l’enfant pose un réel problème par sa fréquence et son intensité.

Matériels et Méthodes : Étude prospective menée de juillet 07 à novembre 08. Elle a concerné les enfants opérés pour cataracte. Nous avons évalué les facteurs pré-opératoire (âge, pigmentation « peau et iris », corticothérapie pré-opératoire, type de cataracte) et les facteurs per-opératoires (qualité de dilatation, type de visqueux, implantation, type et situation d’implant). Les résultats sont analysés avec le logiciel statistique SPSS10.0.

Résultats : L’étude a inclus 83 enfants. L’âge moyen = 7,8 ans. Le nombre d’yeux = 109. La cataracte est : congénitale dans 58 % des cas, post-traumatique dans 36 % et cortisonique dans 6 %. 41 % des yeux opérés ont développé une inflammation. Le délai moyen de son apparition a été de 1,2 jours. La fréquence de l’inflammation est de : 56 % chez les enfants < à 6 ans et de 25 % pour les > 6 ans. 14 % chez ceux ayant une peau claire et 96 % chez ceux ayant une peau pigmentée. 14,5 % dans la congénitale, 30 % dans la cortisonique et 79 % dans la post-traumatiques. 73 % chez les yeux qui n’ont pas reçu de corticothérapie pré-opératoire et 29 % chez les yeux ayant reçu une corticothérapie. 31 % en cas de mauvaise dilatation et de 19 % en cas de bonne dilatation. 40 % en cas d’utilisation de hyaluronate de sodium et 75 % en cas d’utilisation de méthylcellulose. 27 % en cas de réalisation d’une vitrectomie antérieure et 46 % en son absence. 48 % en cas d’implantation et 6 % en son absence. 34 % en cas d’implantation dans le sac et 47 % en cas d’implantation dans le sulcus. 46 % en cas d’un implant pliable et 75 % en cas d’un implant en PMMA.

Discussion : La fréquence de l’inflammation est inversement proportionnelle à l’âge. Elle est plus importante dans la cataracte post-traumatique. Les facteurs favorisant sa fréquence sont : intensité de la pigmentation, utilisation de méthylcellulose, implantation dans le sulcus, utilisation d’un PMMA. Ceux diminuant son incidence sont : corticothérapie pré-opératoire, bonne dilatation, utilisation de hyaluronate de sodium, implantation dans le sac, implant pliable et vitrectomie antérieure.

Conclusion : La maîtrise de l’inflammation post-opératoire repose sur la connaissance et le contrôle de ses facteurs ainsi qu’une prise en charge rapide et correcte.