356 - Les cataractes congénitales bilatérales : aspects cliniques et thérapeutiques. - 23/04/09
N* AMMAR,
B KAMOUN,
A KHABOU,
W KHARRAT,
F REBHI,
S HAMDI,
S KAMOUN,
D SELLAMI,
F ABBES,
Z BENZINA,
J FEKI
Introduction : La cataracte congénitale est une opacification cristallinienne existant dès la naissance. Le traitement chirurgical est la première mesure à prendre vu le risque d’amblyopie de privation. Le but de cette étude est de comparer les résultats fonctionnels des différentes approches thérapeutiques.
Matériels et Méthodes : Notre étude rétrospective s’intéresse à 41 patients atteints de cataracte congénitale bilatérale, admis dans le service d’ophtalmologie de Sfax sur une période de 6 ans. Les patients âgés de plus de 6 ans ont été exclus de cette étude. Les enfants ont été opérés soit par phacophagie via la pars plana ou via le limbe, soit par extraction extra-capsulaire manuelle ou par phacoémulsification. L’aphaquie a été corrigée par des verres correcteurs ou par implantation intra-oculaire.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 25.95 mois. Des antécédents de cataracte congénitale dans la famille ont été retrouvés dans 14 cas. La leucocorie a été le motif de consultation le plus fréquent. La cataracte était totale dans 53 Yeux. L’examen initial a montré un nystagmus chez 14 enfants et un strabisme chez 9 enfants. Une intervention chirurgicale était effectuée au niveau de 69 yeux. Elle était à type de phacophagie dans 21 cas et d’extraction extra-capsulaire dans 48 cas. Une implantation intra-oculaire a été faite dans 29 yeux. L’acuité visuelle a été chiffrée au niveau de 53 yeux. Une différence significative a été retrouvée dans les résultats fonctionnels obtenus après implantation intra-oculaire comparés avec ceux obtenus par des verres correcteurs.
Discussion : La cataracte congénitale constitue un obstacle au développement normal des acquisitions psychomotrices et de la binocularité. Les cataractes bilatérales constituent une urgence chirurgicale, en raison du risque d’amblyopie par privation et de l’installation d’un nystagmus qui survient vers le deuxième mois. Ce nystagmus est lié à l’absence de fixation. Il est irréversible et très amblyogène. L’intervention est pratiquée le plus tôt possible.
Conclusion : La cataracte congénitale constitue une pathologie grave à cause des conséquences très importante sur la vie quotidienne qu’elle peut engendrer. Une prise en charge correcte et précoce est indispensable. Une correction immédiate de l’aphaquie via une implantation intra-oculaire diminuerait le risque d’amblyopie.
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Vol 32 - N° HS1
P. 117 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.