295 - Étude comparative du traitement par injection intravitréenne de Ranibizumab, entre les néovaisseaux occultes et visibles secondaires à une dégénérescence maculaire liée à l’âge. - 23/04/09
H* ZEGHIDI MEGDICHE ,
O MEGRET,
H KHLIF,
JP COURTOIS,
C PEYRE
But : Le but de notre étude est de comparer l’évolution sous traitement des néovaisseaux (NV) classiques par rapport aux néovaisseaux occultes, après 3 injections mensuelles de Ranibizumab dans le cadre d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Matériels et Méthodes : Vingt trois yeux de 23 patients présentant des néovaisseaux choroïdiens secondaires à une DMLA ont été étudiés rétrospectivement. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une angiographie rétinienne à la fluorescéine et au vert d’indocyanine, ainsi que d’une tomographie rétinienne en cohérence optique avant traitement. Le traitement a consisté en une série de 3 injections intravitréennes de 0.05 ml de Ranibizumab, réalisées à 1 mois d’intervalle. Seuls les patients ayant des néovaisseaux visibles purs (11, groupe 1) et occultes purs (12, groupe 2) ont été inclus. Les patients ayant des néovaisseaux mixtes (à prédominance occulte ou visible) ont été exclus de l’étude.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 78 ans (extrêmes de 64 à 90 ans). Le gain d’acuité visuelle (AV) moyen était de 8 lettres (extrêmes de 5 à 28 lettres). Dans le groupe 1 (NV visibles) le gain moyen d’AV était de 7,7 lettres, alors que dans le groupe 2 (NV occultes) le gain moyen d’AV était de 9,1 lettres. Cette différence n’était pas statistiquement significative (p = 0,545). La fréquence de la première récidive était de 52,2 % survenant entre le 1er et le 5e mois après la 3e injection. Ces récidives étaient statistiquement plus fréquentes dans le groupe 1 (75 %) que dans le groupe 2 (27,3 %), p = 0,039. Le recul variait de 6 à 16 mois (moyenne : 7,65 mois).
Discussion : La forme exsudative de la DMLA comporte deux types différents de NV. Les NV visibles qui s’installent d’une manière aiguë et évoluent rapidement, et les NV occultes qui apparaissent d’une manière insidieuse et peuvent rester inactifs, ou évoluer lentement.
Les résultats de notre étude ont montré que le traitement par injection intravitréenne de Ranibizumab a permis une amélioration fonctionnelle comparable entre les NV visibles et occultes, mais des récidives plus fréquentes en cas de NV visibles.
Conclusion : Notre étude a montré que les NV visibles purs ont une plus grande tendance aux récidives par rapport aux NV occultes après traitement par injections intravitréennes de Ranibizumab, et nécessiteraient de ce fait un plus grand nombre d’injections à court et moyen terme.
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Vol 32 - N° HS1
P. 98 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.