Introduction : Le but de l’étude a été d’analyser, grâce à l’imagerie en Spectral Domain, les corrélations entre l’acuité visuelle et les altérations des couches externes de la rétine et les signes réactionnels inflammatoires (points hyper-réflectifs et zones denses) dans les indications et le suivi post thérapeutique de la DMLA exsudative.

Matériels et Méthodes : Série de 100 cas consécutifs de DMLA exsudative, traités par injections d’anti-VEGF, suivis chaque mois pendant 1 an par biomicroscopie, angiographies et SD-OCT. Cinq catégories de néovaisseaux ont été analysées séparément : néovaisseaux occultes sous-épithéliaux (47 %), néovaisseaux visibles pré-épithéliaux (12,5 %), néovaisseaux mixtes (20 %), anastomoses (11,5 %) et, séparément, les polypes (9 %). Une étude de corrélations statistiques entre l’acuité visuelle, les altérations des couches externes, les points hyper-réflectifs et les zones de densification a été obtenue pour évaluer la valeur pronostique de ces signes.

Résultats : Notre série de 100 patients a été analysée après trois injections : 66 % d’entre eux montraient une régression des points hyper-réflectifs, parallèle à la réorganisation des couches rétiniennes et à une amélioration de l’acuité visuelle ; 24 % présentaient une réduction des points hyper-réflectifs, mais associée à altération des couches externes avec fibrose progressive et baisse de l’acuité visuelle ; dans 10 % des cas : logettes de dégénérescence cystoïde persistantes.

Discussion : Le critère primaire de réponse au traitement a été évalué sur la régression de l’infiltration et la ré-application rétinienne. Les modifications des couches externes et les signes réactionnels ont permis de suivre l’évolution des dommages cellulaires des photorécepteurs eux-mêmes.

Conclusion : La présence de lésions néovasculaires actives ou la survenue de récidives sont associées à la persistance des points hyper-réflectifs et des zones de densification intra-rétiniennes et aux altérations des couches externes bien corrélées à une baisse de l’acuité visuelle. Au contraire, la restauration de ces couches et la réduction des points hyper-réflectifs et des zones de densification sont indicatifs d’une efficacité du traitement et apportent des informations directes sur les altérations des photorécepteurs eux-mêmes.

Coscas G et al. J Fr Ophtalmol., 2008 31,4,353-361

Coscas F et al. Am J Ophthalmol 2007 ; 144 : 592-9