247 - Prise en charge de la presbytie lors de la chirurgie de la cataracte secondaire à une uvéite chez le sujet jeune : à propos de 10 yeux. - 23/04/09
AM* NGUYEN,
P SEVE,
JD GRANGE,
L KODJIKIAN
Introduction : L’extraction d’un cristallin cataracté conduit à une perte du pouvoir accommodatif. Chez les sujets jeunes opérés de cataracte, la correction de la presbytie représente un enjeu encore plus important, lorsque la perte d’accommodation est totale et brutale ou encore lorsqu’elle est unilatérale. Il nous a semblé intéressant d’étudier la prise en charge chirurgicale de ces problèmes réfractifs dans le cas particulier de sujets jeunes opérés de cataracte secondaire à une uvéite.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons la prise en charge de 8 patients (10 yeux) atteints d’uvéite dans le cadre d’une analyse descriptive rétrospective. Il s’agit de sujets jeunes de moins de 40 ans suivis pour uvéite. Chaque patient a bénéficié d’une chirurgie de la cataracte uni ou bilatérale, par phacoémulsification avec implantation dans le sac capsulaire pour 9 yeux.
Résultats : 10 yeux de 8 patients ont été étudiés. Il s’agit de 7 femmes et 1 homme avec des âges allant de 9 à 30 ans. 9 yeux ont été implantés avec des implants acryliques hydrophobes, dont 4 monofocaux et 5 multifocaux. L’utilisation d’un implant multifocal ou une amétropie ciblée à – 3 dioptries avec un implant monofocal ont permis d’obtenir une vision de près acceptable sans correction pour 4 yeux. L’implantation a permis une amélioration de l’acuité visuelle chez tous les patients sans complication inflammatoire majeure.
Discussion : L’utilisation d’implants acryliques hydrophobes monoblocs sont préconisés dans les maladies inflammatoires. L’emploi d’implants monofocaux initialement utilisés reposait essentiellement sur le principe de la vision monoculaire, chez le pseudophake unilatéral. L’apparition d’implants multifocaux a constitué une meilleure solution permettant la vision binoculaire de loin et de près. L’utilisation de ces implants n’est ni standardisée chez le sujet jeune ni chez le patient atteint d’uvéite, mais pour 5 yeux étudiés, les résultats en termes de tolérance et de fonction visuelle de loin et de près semblent être prometteurs.
Conclusion : La prise en charge des cataractes du sujet jeune, secondaires à une pathologie inflammatoire, souligne d’une façon particulière l’intérêt de la compensation de la perte d’accommodation. Les indications doivent être étudiées au cas par cas afin d’obtenir le meilleur rapport entre bénéfice fonctionnel et contrôle de l’inflammation et de ses complications.
Plan
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Vol 32 - N° HS1
P. 84-85 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.