200 - L’épaisseur des fibres des cellules ganglionnaires rétiniennes n’est pas corrélée à l’épaisseur de la cornée centrale chez des sujets sains et chez des sujets hypertones oculaires. - 23/04/09
A* BRON,
A MUSELIER,
S ARNAVIELLE,
B MATHIEU,
P D’ATHIS,
C GARCHER
But : Les relations entre l’épaisseur des fibres rétiniennes et l’épaisseur de la cornée centrale ont donné lieu à des publications contradictoires. Nous avons donc étudié une éventuelle corrélation entre l’épaisseur cornéenne centrale et l’épaisseur des fibres rétiniennes chez des sujets sains et des sujets hypertones oculaires.
Matériels et Méthodes : Étude prospective monocentrique transversale dans deux groupes de sujets ayant donné leur consentement. Tous les participants ont bénéficié d’un examen oculaire complet avec en plus une mesure de l’épaisseur cornéenne centrale avec une pachymétrie ultrasonique (US) et une pachymétrie OCT. Un OCT (mode RNFL fast) et un GDx-VCC ont été réalisés, ainsi qu’un champ visuel à doublage de fréquence (FDT) en mode dépistage. Les sujets hypertones avaient une pression intraoculaire (PIO) mesurée à deux reprises au dessus de 21 mm Hg, un champ visuel normal, une papille optique non glaucomateuse et un angle ouvert en gonioscopie. Les sujets sains recrutés parmi l’entourage des patients et le personnel du service avaient les mêmes caractéristiques mais une PIO mesurée à deux reprises inférieure à 22 mm Hg.
Résultats : 80 sujets sains et 60 sujets hypertones ont été inclus. Une corrélation nette a été retrouvée entre la pachymétrie US et OCT dans chaque groupe (r2 = 0,85 et r2 = 0,87 avec p < 0,001). L’épaisseur des fibres rétiniennes était équivalente dans chaque groupe tant avec le GDx qu’avec l’OCT, p = 0,50 et p = 0,17 respectivement. Les corrélations entre l’épaisseur des fibres rétiniennes et l’épaisseur cornéenne centrale figurent dans le tableau suivant pour chaque technique et pour chaque groupe.
Discussion : Dans notre étude, malgré une corrélation très marginale pour le GDx et la pachymétrie, nous n’avons pas retrouvé de corrélation significative entre l’épaisseur des fibres rétiniennes et l’épaisseur cornéenne centrale aussi bien chez des sujets sains que chez des hypertones oculaires.
Conclusion : L’hypothèse selon laquelle une cornée plus mince serait un facteur de vulnérabilité pour les fibres rétiniennes, n’est pas confortée par nos résultats.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° HS1
P. 72 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.