150 - Apport de la tomographie par cohérence optique dans la compréhension de la physiopathologie de l’épithéliopathie en plaques. - 23/04/09
G* HUMBERT,
MN DELYFER,
MB RENAUD ROUGIER ,
L VELASQUE,
X FLORENT,
JF KOROBELNIK
Introduction : L’épithéliopathie en plaques est une affection rare de physiopathogénie mal connue. Le fond d’œil montre des lésions rondes jaunâtres dont il est admis que la localisation est sous-rétinienne. Le but de notre étude est d’analyser l’aspect de ces lésions en tomographie par cohérence optique à la phase aiguë et après cicatrisation.
Matériels et Méthodes : Cinq patients consécutifs présentant une épithéliopathie en plaques ont été suivi de manière prospective. Lors du diagnostic, tous ont bénéficiés d’un examen clinique, d’une tomographie par cohérence optique, d’une angiographie en fluorescence et d’une angiographie au vert d’infracyanine. Les aspects cliniques, tomographiques et angiographiques ont été réévalués un mois après le début des signes.
Résultats : Tous nos patients présentaient au fond d’œil des lésions arrondies, sous rétiniennes, blanc-jaunâtres, de tailles variables, bilatérales. L’aspect angiographique était en accord avec les nombreuses descriptions disponibles dans la littérature, avec des lésions hypofluorescentes aux temps précoces, devenant progressivement hyperfluorescentes par imprégnation sur les temps tardifs, et des taches hypocyanescentes aussi bien sur les temps précoces que sur les temps tardifs de la séquence. En tomographie, à la phase aiguë, au niveau des lésions placoïdes, nous avons observé de manière constante une hyperréflectivité au niveau de la couche nucléaire externe, au dessus de l’épithélium pigmentaire. Après cicatrisation, cette hyperréflectivité de la couche nucléaire externe a disparu chez tous nos patients. Certains d’entre eux ont présenté de petites modifications de réflectivité au niveau de l’épithélium pigmentaire et de la choriocapillaire.
Discussion : Nos constatations tomographiques à la phase aiguë montrent que les lésions placoïdes actives blanc-jaunâtres observées au biomicroscope sont localisées dans la couche nucléaire externe, à l’intérieur de la rétine, et non pas sous la rétine au niveau de l’épithélium pigmentaire.
Conclusion : Les lésions placoïdes observées au fond d’œil à la phase aiguë correspondent à des signaux hyperréflectiques au niveau de la couche nucléaire externe en tomographie. Cette hyperréflectivité peut correspondre physiopathologiquement à des lésions transitoires des photorécepteurs secondaires à l’ischémie choroïdienne focale.
Plan
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Vol 32 - N° HS1
P. 58-59 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.