135 - Dépistage et prise en charge d’un glaucome chez un opéré de chirurgie réfractive. - 23/04/09
M* MONTARD
Introduction : La chirurgie réfractive s’adresse en majorité à une population jeune, myope, qui au cours de la vie peut développer les signes cliniques d’un glaucome chronique. Se posera alors le problème du diagnostic et de la surveillance de cette pathologie.
Matériels et méthodes : Revue de la littérature sur les techniques chirurgicales qui à titre principal entraînent une diminution de l’épaisseur cornéenne et un aplatissement de la cornée et leur incidence sur la prise en compte du tonus oculaire. Les répercussions éventuelles de la procédure opératoire au niveau de la tête du nerf optique sont évoquées, tout comme la chirurgie additionnelle s’adressant aux fortes amétropies, souvent porteuses d’anomalies papillaires.
Discussion : Si le glaucome chronique à angle ouvert avéré, constitue une contre-indication, rare, pour la chirurgie réfractive, il est probable qu’il existe une sous-estimation statistique, ceci étant d’autant plus vrai que la prévalence du glaucome est trois fois plus élevée chez le sujet myope, que chez le sujet emmétrope. Il faut évaluer les facteurs biomécaniques de la cornée et leurs modifications dans l’appréciation de la pression intra-oculaire et ce qui en découle pour le chirurgien réfractif dans l’approche pratique de la mesure de cette dernière avant et après la chirurgie. Il s’agit d’un élément fondamental du bilan pré-opératoire tout comme du suivi des opérés. Mesures du tonus oculaire, facteurs de correction, résistance et hystérésis cornéennes sont ainsi évoqués. La prise en charge post-opératoire, à base de corticoïdes, doit nous inciter à rester très vigilant chez cette population jeune, quant aux risques d’induire un glaucome cortisoné, que les traitements soient donnés à titre systématique, ou à hautes doses après kératites lamellaires diffuses ou hyperplasie sous-épithéliale.
Conclusion : Si la PIO ne résume pas à elle-seule le glaucome, elle reste une donnée importante en chirurgie réfractive et donc être considérée comme un élément important du bilan. L’information du patient garde une place majeure comme dans toute chirurgie, et ce d’autant que le suivi doit s’exprimer sur de nombreuses années, alors que la prévalence du glaucome va aller en augmentant avec le temps.
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Vol 32 - N° HS1
P. 54-55 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.